Patinoire couverte à Maskinongé: le conseil va de l’avant
MASKINONGÉ. En matière d’infrastructures récréatives et sportives, les citoyens de Maskinongé sont bien servis. À compter de l’été prochain, ils le seront encore davantage puisqu’une installation polyvalente s’ajoutera à l’offre déjà existante.
En effet, la Municipalité de Maskinongé a accordé, le 20 septembre dernier, le contrat pour la construction d’un toit sur sa patinoire extérieure à Therrien Entrepreneur Général de Nicolet. Ce projet évalué à 1 959 692,16 $ s’inscrit dans la volonté du conseil municipal d’offrir aux hockeyeurs, aux patineurs et aux joueurs de pétanque la possibilité de pratiquer leur sport favori sur une plus longue période de temps et à l’abri des intempéries. « C’est pour avoir une patinoire plus longtemps l’hiver. Avec un toit, ça va aussi servir à autre chose que le hockey ou la pétanque. Lors de la Saint-Jean-Baptiste par exemple, s’il pleut, les gens pourront être à l’abri. On n’aura pas besoin d’un chapiteau », explique le maire, Roger Michaud.
Maskinongé s’attendait au départ à un projet d’environ 1,4 million de dollars, selon les plans préparés par les Architectes Jacques & Gervais et la firme Pluritec. Elle a toutefois eu la mauvaise surprise de voir le coût de projet augmenter de 30 % à l’ouverture des soumissions. « C’est plus dispendieux qu’on pensait, mais aujourd’hui, on a rien pour rien. Avec la hausse du prix des matériaux et la COVID, tout a augmenté. Si on retourne en appel d’offres l’an prochain, ça ne coûtera pas moins cher. La décision est unanime et le conseil a décidé d’aller de l’avant », explique M. Michaud.
Le maire de Maskinongé révèle que la hausse du coût du projet est principalement attribuable aux modifications apportées aux plans suite aux études de sol et au prix des matériaux. « Nous avons un sol argileux et c’est plus dispendieux à cause de ça. On a besoin d’installer des pieux. On parlait au début de faire la structure en bois, mais le prix du bois a beaucoup augmenté. On a décidé de se tourner vers l’acier qui était moins cher », souligne-t-il.
Rappelons que la municipalité a reçu une aide financière de 946 948 $ du gouvernement du Québec pour ce projet. Cette contribution provient du Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives et sportives (PAFIRS). Elle peut également compter sur 51 000 $ en commandites provenant du milieu.
Maskinongé financera son projet avec un règlement d’emprunt et en puisant dans son surplus accumulé. « Il faut respecter la capacité de payer de nos citoyens. Les taxes ne monteront pas à cause d’un projet comme ça. Nous avons l’un des taux de taxation les plus bas de la région et on souhaite maintenir ça comme ça. On attend toujours la fin d’un règlement d’emprunt avant d’embarquer dans un autre. On gère les finances comme il faut avec une vision à long terme », dit-il.
« En même temps, si tu veux attirer du monde, des nouvelles familles et que tu veux garder ton école et tes commerces ouverts, il faut offrir des infrastructures de qualité aux citoyens. Ça prend un petit plus. »
Début des travaux
Les travaux débuteront cet automne par le démantèlement et le déplacement de la patinoire. « Il faut que ce soit terminé pour le 17 décembre. On veut avoir la patinoire pour cet hiver », signale Roger Michaud.
La deuxième phase des travaux, prévue le printemps prochain, consistera à installer la structure et le toit à deux versants. « Cette étape sera réalisée entre la fin mars et le mois de mai. »
Le préau comprendra un système d’éclairage performant. « Étant donné le coût élevé du projet, nous avons mis de côté les toiles rétractables. On veut quand même que l’infrastructure soit prête à les accueillir le jour où on voudra en installer. On aura aussi l’électricité si on souhaite ajouter un système de son et un tableau indicateur. Tout sera fait en conséquence. Le toit va bien se marier avec notre centre des loisirs », raconte le maire.
Ce dernier espère que les citoyens de Maskinongé seront fiers de cette installation. « Il y a aucune municipalité qui a ça dans la région et très peu au Québec ont cette chance d’avoir une patinoire couverte », laisse tomber M. Michaud.