Malgré ses défaites en simple et en double, Galarneau retire des points positifs

MONTRÉAL — Trois Australiens sont venus gâcher l’aventure d’Alexis Galarneau à l’Omnium Banque Nationale mardi, mais pas au point de l’empêcher de cibler des éléments positifs de son passage au Stade IGA et de répondre aux questions des journalistes avec le sourire.

Après une défaite crève-cœur en simple en trois sets de 2-6, 6-4, 7-6 (5) face à Rinky Hijikata au deuxième tour des qualifications sur le court central, en début de journée, Galarneau et son bon ami Félix Auger-Aliassime ont été emportés dans un cyclone australien ayant pour noms Max Purcell et Jordan Thompson, qui ont eu besoin d’à peine 45 minutes pour l’emporter, 6-0, 6-1.

Lors de ce match de premier tour du double masculin, présenté devant de nombreux spectateurs, assis dans les gradins ou debout sur les passerelles surplombant le coquet court Rogers, les deux Québécois ont perdu les huit premiers jeux et n’ont jamais été dans le coup.

Il faut dire que dès le départ, la tâche s’annonçait imposante pour Galarneau et Auger-Aliassime, qui n’avaient joué qu’une seule fois ensemble, en double, chez les professionnels, alors qu’ils affrontaient les finalistes des récents Internationaux de Wimbledon.

Les statistiques du match sont venues confirmer l’écart entre les deux tandems. Les Australiens ont réussi cinq as contre un seul et se sont donné 11 balles de bris, tout en n’en offrant qu’une seule à leurs adversaires. Des 73 points qui ont été joués dans l’affrontement, Purcell et Thompson en ont gagné 50.

«En double, ça s’est passé tellement vite. Je pense que les deux, on a encore de la misère à comprendre ce qui s’est passé. Mais il faut aussi leur donner crédit. Ils ont joué un super bon match, ils ont bien retourné», a analysé Galarneau, qui a été le seul des deux Québécois à gagner son service durant le match.

«Si on avait pu s’inscrire au tableau un peu plus rapidement, je pense que ça nous aurait aidés, a-t-il ajouté. Ça nous aurait donné aussi un peu de confiance. Après ça, ç’a été dur de changer le momentum. C’était tellement rapide.»

Des chances ratées

Si Galarneau a trouvé que c’était allé vite en double, il a au moins eu la chance de compléter une belle bataille en simple contre Hijikita.

Reprenant le match amorcé lundi, interrompu par la pluie après un peu plus de deux heures d’action, deux manches complétées et deux points joués au troisième set, les deux joueurs ont trimé dur et offert de bons moments aux spectateurs autour du court central.

Lors du set décisif, Galarneau et Hijikata ont réussi à protéger leur service jusqu’au huitième jeu, lorsque le Lavallois de 25 ans a gagné quatre points consécutifs au service de l’Australien pour se donner une avance de 5-3.

Soudainement, Galarneau, 233e joueur mondial, avait la balle dans sa main gauche et se préparait à servir pour une place au tableau principal du simple.

Au jeu suivant, cependant, Galarneau a constamment tiré de l’arrière et a perdu son service à son tour.

«Je suis arrivé au service (à 5-3) en essayant de ‘focuser’ sur ce que je peux faire pour terminer mon match. Je pense que je n’ai pas exécuté aussi bien que je voulais. De toujours avoir à commencer mes points en deuxième balle, ce n’est pas toujours évident. J’ai quand même eu des chances dans ce jeu-là. C’est de fermer ces points-là, c’est de continuer la même approche que j’avais même à 4-3 ou à 5-3. C’est de s’ajuster avec ça», a expliqué Galarneau.

Malgré son revers de fortune au neuvième jeu, Galarneau a récolté le premier mini-bris du jeu décisif pour se donner une avance de 2-0.

Il a même eu l’opportunité d’en réussir un autre dès le point suivant. Toutefois, il a mal effectué une volée d’apparence facile, ce qui a permis à Hijikata d’aller chercher le point et de rester au plus fort de la lutte.

Hijikata, 74e joueur mondial, a récupéré le mini-bris lors du quatrième point et en a obtenu deux autres en succession pour prendre une avance de 6-3.

Après avoir sauvé deux balles de match au service de Hijikata lors du bris d’égalité, Galarneau n’a pas réussi à compléter la remontée qui lui aurait permis de prolonger le duel d’au moins deux points.

Confronté à une troisième balle de match d’affilée, le Québécois de 25 ans a expédié un coup droit dans le filet, du fond du court, même s’il s’était étiré de tout son long pour rejoindre la balle.

Conscient du fait qu’il est passé très près d’une place au tableau principal, Galarneau, dans son bilan, a voulu se concentrer sur les points positifs.

«Je pense que j’ai bien géré la déception en début de semaine en sachant que j’avais à me qualifier pour le tournoi. Je n’ai pas fini (le match) hier, et encore à 5-3. Mais si je prends le positif, je me mets dans des positions comme celles-là. C’est encourageant. Mon jeu est là. Maintenant, c’est de mieux gérer ces moments-là et c’est ça qui peut me porter dans le top-100 puis, ensuite, continuer de progresser.»