Marcelle Ferron célèbrerait son 100e anniversaire
ART. L’artiste originaire de Louiseville, Marcelle Ferron, soulignerait à la fin du mois son 100e anniversaire. S’étant notamment fait connaitre pour être la seule femme cosignataire du Refus Globale, une soirée sera tenue le 29 janvier prochain afin de lui rendre hommage.
Le 29 janvier, jour de naissance de Marcelle Ferron, se tiendra une soirée au Théâtre Outremont à Montréal dans le but de commémorer l’artiste et sa carrière. C’est d’ailleurs dans le quartier Outremont que la Louisevilloise a vécu les dernières années de sa vie. Lors de l’évènement, des images d’archives télévisuelles de l’artiste seront diffusées. Il y aura également plusieurs témoignages et prises de parole. La soirée gratuite est l’initiative de l’OBNL les Amis de la place Marcelle-Ferron, avec le soutien de la famille de l’artiste. La célébration sera animée par les comédiens Mireille Deyglun et Sébastien Ricard.
Cet évènement se veut le coup d’envoi pour lancer une série de commémorations qui auront lieu pendant l’année 2024 afin de souligner la carrière de l’artiste. Il y aura notamment un colloque lors du mois de mars et une exposition prendra place dans le quartier Outremont dès le mois de mai.
Un parcours remarquable
Marcelle Ferron est née le 29 janvier 1924 à Louiseville et est décédée le 19 novembre 2001 à Montréal. Elle découvre très jeune le médium de la peinture par l’entremise de sa mère. Sa rencontre avec Paul-Émile Borduas au milieu des années 40 fut marquante et l’inspira pour la suite de sa carrière. À cette même époque, elle prendra part au mouvement des Automatistes, groupe emblématique de la scène de l’art contemporain au Québec. C’est à cette période qu’elle signera le très célèbre manifeste du Refus Global.
Par la suite, Marcelle Ferron s’est établie en France en 1953 et y a demeuré pendant plus de dix ans. C’est lors de ces années en Europe qu’elle découvrira le vitrail, technique artistique qui deviendra ensuite son médium de prédilection.
Parmi ses œuvres les plus connues, on peut penser aux vitraux de la station de métro Champ-de-Mars de Montréal, au Palais de justice de Granby, à l’hôpital Sainte-Justine de Montréal, à la Place du Portage à Gatineau, au pavillon Samuel-Bronfman de l’Université Concordia, ainsi qu’au siège social de l’OIAC à Montréal. Le Centre hospitalier Sainte-Marie de Trois-Rivières compte également une verrière réalisée par l’artiste.
La Louisevilloise a remporté en 1983 le prix Paul-Émile-Borduas, la plus prestigieuse distinction remise par le gouvernement du Québec aux artistes pour l’ensemble de leur œuvre dans le milieu des arts visuels. Elle était la première femme à recevoir le prix. Elle remporte par ailleurs en 1985 le prix Chevalier de l’Ordre national du Québec. Le Gouvernement du Québec l’a également nommée officiellement »personnage historique » le 9 août 2023.
Pour participer à la soirée gratuite du 29 janvier prochain au Théâtre Outremont de Montréal, les gens sont invités à réserver leur place en visitant le site officiel de la salle de spectacle.