Le travail humanitaire de Claire Lebeau

COMMUNAUTÉ. Depuis les dernières années, on connait Claire Lebeau pour son rôle de directrice du Transport Adapté du Comté Maskinongé. Avant son arrivée en poste, elle avait une tout autre vie : le travail humanitaire dans le milieu de l’éducation en Afrique.

Lors de son adolesence, Claire Lebeau a développé une fascination pour ce milieu de vie. Grâce à un de ses oncles qui a travaillé pour l’Agence canadienne de développement international pendant plus de 30 ans, elle avait un accès privilégié pour découvrir ce continent. « Quand tu es adolescente et que tu le vois revenir [l’oncle] et qu’il nous envoyait plein de choses… Moi je me disais qu’un jour j’allais faire ça », raconte-t-elle. C’est ainsi que l’idée de faire du travail humanitaire en Afrique s’est présentée rapidement comme un rêve pour elle.

J’avais toujours voulu faire ça. Parfois on a des rêves dans nos vies… Une liste de choses qu’on se dit  »je vais faire ça un jour », puis moi j’avais toujours eu ça.

-Claire Lebeau

Voilà qu’après une carrière de plusieurs années dans le milieu de l’éducation dans la région, la femme native de Maskinongé prit une année sabbatique pour voyager. C’est à la suite de ce périple qu’elle fut amenée à découvrir certaines organisations pour qui elle travaillera, telles que Volunteer Service Overseas et Oxfam qui proposent des programmes pour coopérant volontaire. Ces organismes oeuvrent dans l’optique de mettre en place divers projets humanitaires dans des pays en développement.

Lors de son tout premier voyage en 2000, Claire Lebeau s’est envolée en direction du Nigéria pour une durée de deux ans. Elle a été amenée au fil de ses années sur le terrain à travailler sur de multiples projets dans le domaine de l’éducation en tant qu’administratrice. Les initiatives avaient divers objectifs comme la mise sur pied d’une école secondaire, la sensibilisation à l’éducation des filles, l’alphabétisation, etc. Elle portait le titre de coopérante volontaire, ce qui signifie qu’elle était bénévole avec des allocations pour manger et se loger.

« J’ai commencé à l’an 2000, donc c’est sûr que ça évolue. Maintenant en 2024, l’éducation des filles, on est beaucoup plus à vouloir les maintenir à l’école secondaire. Quand j’étais là, on essayait plutôt de les maintenir à l’école primaire ». Ce constat la réjouit considérant qu’il démontre selon elle des résultats concrets du travail humanitaire effectuer sur le terrain.

Claire Lebeau a contribué à plusieurs projets d’envergure sur le continent africain de 2000 à 2022. Avec la pandémie, elle fut rapatriée au pays et compléta les 6 mois restants de son dernier mandat à distance. La Maskinongeoise a ainsi parcouru au fil de ses 22 ans de travail humanitaire en Afrique le Nigéria, le Ghana, le Niger, le Burkina Faso, le Mali, le Bénin et la République Démocratique du Congo.

Le dépaysement

À travers ces deux décennies à parcourir l’Afrique comme coopérante volontaire, Claire Lebeau demeure fascinée par ce bout du monde. « Tout ce qu’une personne connait, tout ce qu’elle a acquis dans sa vie est mis en pratique quand on se retrouve dans un pays africain. On a souvent une longueur d’avance… Je disais aux Africains qu’il y a 50 ans au Canada, on était là. Dans 50 ans, ils y seront rendus. Puis je dis 50 ans, mais maintenant tout va tellement vite », témoigne-t-elle.

En plus d’être un travail très apprécié par les différentes communautés africaines, elle souligne le caractère valorisant des projets et actions entrepris. « C’est du développement, c’est aider les gens à améliorer leur condition de vie, c’est voyager, c’est expérimenter d’autres cultures. Il faut aimer le changement je dirais ».

Malgré la passion, Claire Lebeau s’assurait de pouvoir revenir au Québec chaque année afin de pouvoir voir ses proches et renouer avec sa culture d’origine. « Je revenais toujours au 1 an parce que ça bien beau être le fun à l’étranger, on a besoin de se rappeler qu’on a une autre vie ailleurs ».

Pour la suite de sa carrière, la Maskinongeoise qui rappelons-le est à la tête du Transport Adapté du Comté Maskinongé, travaillera sur le regroupement des deux organismes de transport de la MRC. Elle envisage par la suite de prendre officiellement sa retraite.