Le meunier : un personnage créé à l’image de l’homme

LOUISEVILLE.  Historiquement, le meunier était à l’époque celui qui faisait fonctionner le moulin pour en faire de la farine. Il pouvait même héberger des cultivateurs qui partaient au champ afin de récolter la matière première. Il connaissait tout le monde au village en distribuant la farine. En métaphore, c’est un peu le rôle du personnage du meunier au Festival de la galette qui est incarné par Michel Ringuette. Il connaît pratiquement tout le monde et il répand la bonne nouvelle. En fait, si vous ne connaissez pas le meunier, vous allez vous souvenir de lui!

Michel Ringuette a toujours été en amour avec le festival et sa « tannante de belle ville de Louiseville ». À l’époque alors qu’il était propriétaire de la Tabagie Grand-Père et de son comptoir café, il se faisait un plaisir de décorer son commerce en premier. Qui plus est, ses employés devaient être costumés pendant le festival. D’ailleurs, le concours de décoration pour les commerçants et les résidents sera de retour cette année après plusieurs années d’absence.

Alors que le personnage de la boulangère a dû quitter le festival, c’est l’actuel président André Auger qui a fait appel à M. Ringuette pour incarner le personnage du meunier.

Son rôle est de faire la promotion à l’approche du festival auprès de la population et des commerçants. Pendant le festival, le meunier est partout, sur la rue principale, à l’entrée du chapiteau pour saluer les gens avant le spectacle et après le spectacle, à la messe, à la criée…

« J’ai toujours aimé les gens et de pouvoir participer à la vie sociale. Je fais partie aussi de la confrérie du sarrasin, qui met en valeur tous les produits. C’est ma troisième année à titre de meunier, et mon rôle est de mettre en valeur les décisions du conseil d’administration pour le festival. Je me promène dans la foule pour écouter les gens. Je visite tous les gens des kiosques pour leur souhaiter une belle journée. J’aime ça! C’est plaisant pour une mémère comme moi! Le personnage du meunier n’existait pas avant moi, et il a été créé à mon image avec mon côté théâtral. Ça n’a pas été difficile de rentrer dans le personnage », affirme le verbomoteur.

Avec humour, quand il a été approché par le président pour camper le rôle du meunier, M. Ringuette a mis une condition… il devait en parler à sa femme Ghislaine. De nature plus réservée, cette dernière a consenti au désir de son mari de devenir le meunier, mais elle aussi à une condition. Elle ne voulait pas être obligée de suivre son mari partout. « Autant que je suis extériorisé… », lance le meunier.

« Ce n’est pas tellement mon style! », rétorque-t-elle.

Le père sarrasin

Jules Baribeault de son nom, le père sarrasin a marqué l’histoire du festival. Il était d’ailleurs un client quotidien de la tabagie. « Il s’imposait quand il parlait et il était respecté. Il avait une prestance. Il était là à la base quand le festival est parti en étant le premier personnage. Il a fait un conte et la chanson du sarrasin. C’était le personnage typique du festival. D’ailleurs, cette année nous allons distribuer des signets et ça me fait tellement plaisir de le voir sur les signets. On voit aussi la boulangère, et moi comme meunier. Les trois personnages du festival au fil du temps », exprime M. Ringuette.