Le Club de golf de Louiseville mis en vente
AFFAIRES. Propriétaire du terrain depuis près de 40 ans, la famille Rousseau a mis en vente au début du mois d’août le Club de golf de Louiseville au coût de 3 150 000$.
« La relève familiale n’est pas là et on veut se concentrer sur un seul terrain de golf », mentionne Pierre Rousseau, fils de Robert Rousseau qui s’était porté acquéreur du club de Louiseville en 1985. L’ancien no 15 du Canadien de Montréal avait par la suite acheté le Club de golf de Grand-Mère au début des années 2000.
« À Shawinigan, on a des membres de la famille qui vivent là-bas et qui s’occupe du terrain tandis qu’ici, il n’y a que moi et j’arrive proche de ma retraite », poursuit Pierre Rousseau qui se dit cependant prêt à être patient pour trouver le bon acheteur. « On veut qu’il garde sa vocation. Ça peut prendre trois ans, trois mois, trois jours. Il n’est pas question d’une vente de feu », assure-t-il.
Robert Rousseau était professionnel de golf dans un club de Sorel quand il avait décidé de louer en 1984 celui de Louiseville. « Ça avait bien marché et à l’automne, il avait décidé de l’acheter. Une famille propriétaire d’un club de golf pendant 40 ans, c’est assez rare. À ma connaissance, il n’y a que la famille Salvas à Saint-Jean-de-Matha que ça fait plus longtemps que nous », poursuit Pierre Rousseau.
Terrain de type écossais, comme celui de Grand-Mère, le Links O’Loup est d’une normale 71 et d’une longueur de 6479 verges. La transaction inclut la flotte de véhicules électriques, le champ de pratique, la boutique d’équipements ainsi que la maison ancestrale familiale à proximité du terrain. Le club de golf est évalué par la Ville de Louiseville à 2 069 500$, soit 946 700$ pour le terrain et 1 122 800$ pour les bâtiments.
Inauguré en 1965 sous le nom de La Seigneurie de Grandpré, le club ne comptait que 9 trous à l’époque. Dessiné par Howard Watson, qui en a conçu près de 70 au Québec, le terrain appartenait alors à une centaine de membres. C’est en 1976 que le parcours devient un 18 trous comme on lui connaît aujourd’hui.
« C’est un terrain en très bonne condition », assure Pierre Rousseau. Même durant sa carrière dans la LNH, son père Robert était réputé pour être un excellent golfeur, disputant même quelques tournois professionnels dans les années 1970. « Comme beaucoup de joueurs de son époque, il jouait beaucoup au golf. C’était un très bon golfeur mais il avait de la misère à putter », sourit son fils en parlant de Robert Rousseau, toujours vivant mais miné par la maladie d’Alzheimer.