La Mauricie aura sa Maison Oxygène

COMMUNAUTÉ. Depuis plus d’un an maintenant, la Mauricie compte sur un tout nouvel organisme consacré aux pères. Il s’agit du réseau de Maison Oxygène, qui a entre autres pour mission de soutenir les pères et leurs enfants en leur offrant un endroit adéquat pour se loger le temps que le paternel puisse se remettre sur pied.

Créé en 2013, le réseau de Maison Oxygène est d’ailleurs le seul regroupement provincial d’organismes spécialisés dans l’hébergement pour les pères et leurs enfants au Québec.

« On fait partie du réseau depuis février 2023. De mon côté, je suis arrivée au poste de directrice au mois de mai, lance d’emblée Marleen Baker, directrice générale de la Maison Oxygène de Trois-Rivières. On est rendu à une quinzaine de papas qui sont venus cogner à notre porte déjà et il faut spécifier qu’on desserre toute la Mauricie. L’aide qu’on peut donner actuellement, c’est de diriger les pères vers les meilleures ressources possible, mais aussi de les accompagner. Ils ont besoin de comprendre la situation dans laquelle ils se retrouvent. »

« Ils se font demander de travailler les habiletés parentales. C’est quoi ça? D’autres se font convoquer à la cour. Comment ça va se passer et comment je peux comprendre tous ces papiers-là? Eh bien tout ça fait partie de notre travail d’accompagnement. »

La Maison Oxygène offre deux services distincts, soit l’hébergement pour les pères dont la situation le nécessite, et la recommandation et l’accompagnement vers des services externes pour les pères n’ayant pas besoin d’hébergement.

« Pour ce qui est de notre volet hébergement, il s’agit d’accueillir les pères qui se retrouvent dans des situations d’adaptation difficiles, soit après une perte d’emploi ou une séparation, par exemple. Ces pères-là ont besoin d’être soutenus pendant une période X et l’hébergement permet au père d’avoir une chambre et de pouvoir accueillir leurs enfants. Notre but premier, c’est de conserver la liaison père-enfant. Chaque père hébergé a sa propre chambre, munie de deux lits pour enfants, pour les accueillir aussi », explique Mme Baker.

« Actuellement, nous n’avons pas encore notre maison. Nous sommes encore considérés comme une « maison en démarrage ». Évidemment, ça prend des sous pour l’acheter alors on est dans un volet de campagne de financement. On attend aussi des subventions du gouvernement, en santé et services sociaux, dont une qui aider les Maisons Oxygènes spécialement. Dans le meilleur des mondes, on fêterait Noël dans notre nouvelle maison. Ce qu’on souhaiterait aussi, c’est que la population et notre collectivité puissent nous appuyer, que ce soit par un don monétaire ou des objets qui serviront à meubler notre maison. »

La maison idéale recherchée comporterait au moins cinq chambres et une espace à bureau. En attendant, l’organisme basé à Trois-Rivières est déjà venu en aide à une quinzaine de pères. 

« J’ai moi-même passé par là et à mon époque, ça n’existait pas une ressource comme la Maison Oxygène. J’en aurais eu besoin alors je comprends très bien ce que les pères peuvent traverser comme épreuve et l’importance d’être là pour eux, a pour sa part témoigné Benoit Brisson, membre du conseil d’administration. Malgré le fait que j’étais bien entouré, j’aurais eu besoin d’une ressource comme la Maison Oxygène. Dans tout le suivi qui m’a été offert, mon rôle de père et mon besoin de garder le contact avec mes enfants n’étaient pas pris en compte. Ici, on est vraiment là pour soutenir les hommes dans leur rôle parental. » 

« C’est ce qui est enrichissant aussi avec à la Maison Oxygène, c’est la coopération et l’entraide qui se développent entre les pères hébergés, ajoute pour sa part Érica Goupil, également membre du conseil d’administration. Maintenant, si un mécène veut nous aider avec notre maison ou dans la recherche de notre maison, on est preneur. »

La Maison Oxygène de Trois-Rivières deviendra la 24e à voir le jour. À toutes personnes désireuses de faire un don, ou aux commerçants qui voudraient devenir partenaires du projet, contactez Marleen Baker via le marleen.baker@maisonsoxygene.ca 

Soulignons que l’organisme est également à la recherche d’intervenants.