30 ans pour Les Fumés des Monts

SAINT-ALEXIS-DES-MONTS. L’entreprise aleximontoise Les Fumés des Monts, connue pour ses produits de truite fumée, souligne cette année son trentième anniversaire. 

« On vise la qualité et la proximité avec la matière première », relève Pascal Olivier, propriétaire des Fumés des Monts depuis les dix dernières années, concernant la distinction de son entreprise. L’approvisionnement en poissons qui totalise entre 75 et 100 tonnes annuellement provient à la fois de Pisciculture St-Alexis-des-Monts, ainsi que de quelques producteurs ailleurs au Québec et au Canada.

Les Fumés des Monts fonctionne sans présence sur le web et ce n’est pas dans les projets du propriétaire de mettre sur pied un site internet considérant que l’entreprise fonctionne déjà à capacité maximale. En effet, entre l’approvisionnement en poissons, la main-d’œuvre et les ventes, tout roule efficacement pour l’entreprise, c’est pourquoi Pascal Olivier vise davantage l’équilibre entre les différents maillons, plutôt qu’un développement des affaires. 

« C’est avec le poisson fumé que les gens nous connaissent, mais en termes de chiffre d’affaires, on fait à peu près autant de poisson frais que de poisson fumé », mentionne-t-il. En plus de ces deux incontournables, Les Fumés des Monts propose également des produits tels que des saucisses, des boulettes et du tartare. L’établissement de Saint-Alexis-des-Monts dessert sur une base régulière des commerces de partout en Mauricie, dans les Laurentides, à Montréal et sur la couronne nord. 

La pandémie a entrainé certains aléas pour l’entreprise qui faisait affaire avec beaucoup de restaurateurs dans la région. « Nous, on va livrer directement aux épiceries et puis ça, ça n’a pas bougé pendant la Covid. Cependant, on faisait aussi beaucoup de restauration et ce côté-là s’est complètement arrêté ». Pascal Olivier raconte que certains marchands ont augmenté leur quantité d’approvisionnement ce qui a pratiquement permis à l’entreprise de balancer le manque à gagner lors de la pandémie de Covid-19. Aujourd’hui, 80% du chiffre d’affaires provient des ventes effectuées auprès des épiciers. 

Le 20% restant est essentiellement des produits livrés aux restaurants. Plusieurs restaurateurs de renom font affaire avec Les Fumés des Monts, que ce soit le KiNipi spa nordique & hébergement de Trois-Rivières, l’Auberge Godefroy de Bécancour ou la Microbrasserie Nouvelle France de Saint-Alexis-des-Monts. « La microbrasserie la Nouvelle-France va vraiment promouvoir la truite parce que les gens qui viennent à Saint-Alexis veulent manger de la truite, donc on a une belle collaboration ».

Pascal Olivier poursuit, « on se fait souvent dire  »j’ai goûté un autre poisson, puis ce n’était pas comme vous autres ». On a vraiment notre petite niche, puis on vise plus la qualité que la production en masse et c’est ce qui fait qu’on est reconnu ».

Ce qui distingue l’entreprise c’est également sa spécialité orientée vers la truite. « C’est à 90% de la truite. On a quand même du saumon, de l’esturgeon, puis dans nos saucisses et burgers, on a du homard aussi, mais la truite c’est notre ADN », souligne-t-il. C’est pourquoi le propriétaire affiche le souhait de conserver l’orientation de l’entreprise vers la truite.

Historique de la fumaison

À l’origine étant une pisciculture de Réhaume Plante, le lieu a été racheté par Fernando Escriva dans les années 1990. Monsieur Escriva a développé la spécialité de la fumaison de poissons et a permis à Fumés des Monts de prendre l’ampleur sur le marché. 

C’est finalement en 2014 que Pascal Olivier est devenu propriétaire de l’endroit et fut bien accompagné par Fernando Escriva dans la passation des savoirs de l’entreprise. Pascal Olivier, natif de Shawinigan, travaillait dans le milieu manufacturier et connaissait donc les rouages de l’entrepreneuriat.

On reconnait que Les Fumés des Monts a un procédé bien particulier pour la fumaison de ses poissons. « Pour chaque fumaison, il faut avoir une saumure avec du sel et d’autres ingrédients. Elle peut être sèche ou liquide, donc pour la sèche, on étend des ingrédients secs sur le poisson, tandis que la liquide, on va tremper le poisson dans une préparation très salée », explique le propriétaire. Par la suite, le poisson est fumé pendant plusieurs heures, ce qui distingue une fois de plus l’entreprise selon Pascal Olivier.