Une artiste de Saint-Élie exposée à travers le monde
CULTURE. La ville de Vevey, en Suisse, a accueilli de nombreux artistes de partout au monde dans le cadre de sa dernière exposition, Vevey ville d’images, et l’une d’entre elle est originaire de Saint-Élie-de-Caxton.
Connue dans le village comme étant la fille de Roger Legris, ancien maire de la municipalité, Françoise Legris s’est dit très honorée de voir deux de ses œuvres être exposée de la sorte en Suisse. Elle soutient qu’elle s’est sentie très bien accueillie par les artistes de la Suisse, qui sont selon elle très ouverts à la diversité artistique de plusieurs endroits dans le monde.
« J’étais très fière, aussi parce que dans le bas de l’affiche, on peut y lire Saint-Élie-de-Caxton! Je trouvais ça plutôt charmant de voir ce nom apposé à ces montagnes dans un lieu aussi fabuleux, » explique l’artiste Françoise Legris.
« Vevey est une ville qui fait beaucoup pour les artistes. C’est une ville très proactive qui a connu une baisse d’activité commerciale dans les années 1990 et ils ont décidé d’inclure les arts pour enlever le côté morose. Ils ont investi beaucoup dans les musées, par exemple. Je trouve qu’ils sont très accueillants envers les artistes, » explique-t-elle.
Vivant aujourd’hui dans son village natal, aux abords du Lac-Plaisant, au bout d’une rue nommée d’après son père, celle qui a fait carrière dans le domaine de la publicité, à Montréal, s’est adonnée à sa retraite à l’art visuel. Mme Legris est d’ailleurs diplômée en beaux-arts du collège de Trois-Rivières, en plus d’être bachelière en design graphique de l’Université Laval. Il ne s’agit donc pas d’une activité bien loin de son champ d’expertise.
Comme elle l’explique, ce qui la fascine le plus sont les objets anodins du quotidien, sur lesquels la personne moyenne n’a pas toujours le réflexe de s’attarder naturellement. Que ce soit un poinçon, avec lequel elle s’est rendue en Suisse, ou même une cocotte qui tombe d’un arbre, Mme Legris trouve qu’il est important de valoriser ces objets. « J’aime beaucoup les objets sur lesquels on ne s’attarde pas beaucoup, souvent parce qu’ils nous sont trop familiers, ou ordinaires, et donc on ne les voit plus; tout à coup, je me mets à les regarder, en disant, Ah! C’est intéressant! » explique l’artiste, misant sur le fait qu’elle tente souvent d’exagérer les objets qu’elle veut mettre en valeur.
« Autant les objets que la nature, on est habitués d’être entourés par des arbres, ici en campagne. Tu peux prendre une petite cocotte qui tombe par terre : c’est plein de vécu! Elle a eu sa vie, cette cocotte-là, et c’est ce qui me fascine. Le fait de la dessiner, ça nous en fait voir tous les détails. C’est ce que j’aime aller chercher. »
Du 24 juin au 17 juillet, Françoise Legris sera exposée à petite Place des arts à Saint-Mathieu-du-Parc, dont elle a bien hâte. Elle explique que le dessein du poinçon s’inscrit dans une liste d’œuvres qu’elle a réalisés durant la pandémie, desseins au crayon, en noir et blanc, la plupart sur papier gris. Une vingtaine de ses desseins y seront présentées et accessibles au public.