COVID-19: Le CIUSSS fait le point
VIRUS. Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) a tenu un point de presse afin de tenir informée la population sur ses activités.
Gilles Hudon, président-directeur général adjoint, informe la population que tous les rendez-vous et les chirurgies qui ont été jugés non urgents ont été annulés, l’objectif étant de ralentir les activités dans les établissements du CIUSSS afin d’être prêt pour faire face à la pandémie. Également, les activités des centres de prélèvement ont été suspendues.
Les gens dont les rendez-vous ont été annulés ont été ou seront contactées, et ces rendez-vous pourront être repris ultérieurement.
Marie-Josée Godi, directrice de santé publique et responsabilité populationnelle, rappelle que même si on recense uniquement trois cas en Mauricie actuellement, il est inévitable que le nombre de cas augmentera dans les prochains jours, voire les prochaines semaines, car il s’agit de cas de première génération.
«On verra le nombre de cas augmenter et c’est normal. Si on est rigoureux dans l’application des mesures recommandées, le nombre de cas progressera lentement et nous dans le réseau on sera prêt à une grosse vague qui va venir à un moment donné», mentionne Marie-Josée Godi.
Dr Godin souligne que plusieurs raisons peuvent expliquer l’augmentation de cas positifs au coronavirus, que ce soit les personnes qui reviennent de voyage et qui n’ont pas encore manifesté de symptômes, ou encore de nouveaux résultats qui rentreront au cours des prochains jours.
Des procédures en ajustement
Le CIUSSS MCQ affirme également avoir modulé les interdictions de visites, notamment pour les personnes significatives des personnes qui sont hospitalisées, les personnes en soins palliatifs ou les personnes qui vivent en CHSLD.
Également, la demande a été envoyée pour que les tests de dépistage de la COVID-19 soient traités localement, au CHAUR, afin que les résultats soient reçus plus rapidement. Alors qu’on parlait à l’origine d’un 24 à 48 h avant d’obtenir des résultats, pour l’instant les délais sont plutôt de 3 à 4 jours, ce que Gilles Hudon juge trop long, car cela a un impact sur les prestations de services.
De plus, afin d’augmenter l’efficacité des lignes téléphoniques 811 et du 1 877 644-4545, une douzaine d’infirmières supplémentaires se verront assignées à cette tâche.
Caroline Marcoux-Huard, médecin-conseil à la direction de santé publique et responsabilité populationnelle, faisait part de l’élargissement des critères lors des dépistages afin de suivre plus de personnes et de leur donner des recommandations adaptées.
«Lors du dépistage, on essaie de valider le moment exact où les symptômes ont commencé afin d’aviser toutes les personnes qui auraient pu être en contact avec la personne et avec qui on voudrait assurer un suivi», illustre Dr Marcoux-Huard.
Dr Marcoux-Huard rappelle qu’il est inutile de faire passer un test systématique à tout le monde, car lors d’absence de symptômes, les cellules virales ne sont pas présentes en assez grand nombre pour que le test en ressorte positif.