René Picotte: un Louisevillois impliqué depuis 35 ans
René Picotte est un bénévole impliqué au sein du Festival de la Galette sarrasin depuis maintenant 35 ans. Il a assumé au fil des années la responsabilité de nombreux départements.
« J’ai débuté le bénévolat simplement avec du placement de tables et de chaises. C’était juste pour aider pour le fun comme ça. Je dirais que je suis quelqu’un qui aime bien rendre service, donc ça a commencé comme ça », raconte le Louisevillois.
Avec ses 35 années d’expérience derrière la cravate, René Picotte est devenu l’homme à tout faire du Festival. « Quand je suis entré sur le Conseil d’administration, j’ai eu 1 an la responsabilité des bars. Après, il y a eu la direction de la parade 4 ans. Ensuite, j’ai fait la sécurité en même temps de l’emménagement pendant 4 ans. Puis j’ai eu la responsabilité du char allégorique de la parade ».
Il raconte également s’être fait offert la présidence de l’évènement. Cependant, les circonstances de son quotidien ne lui permettaient pas d’accepter le poste.
La raison qui pousse René Picotte à s’impliquer encore aujourd’hui pour le Festival de la Galette est simple : il a à cœur le rayonnement de sa municipalité. « J’ai toujours fait du bénévolat pour le Festival parce que j’aime voir Louiseville pleine de monde pendant deux fins de semaine. J’ai toujours aimé ça. Donc ça me tient à cœur de les aider. Il poursuit en affirmant, c’est le seul organisme auquel j’ai été rattaché à Louiseville. J’aurais pu embarquer dans d’autres organisations, mais non, je tenais mon identité au Festival ». Ainsi pour le bénévole, l’évènement est une fierté puisqu’il permet d’attirer des gens de partout dans la province à Louiseville.
« Je prenais même des vacances pour ça. Je prenais 15 jours de vacances pendant le Festival! C’est de l’ouvrage pareil. Par exemple, quand on parle de faire la sécurité et de l’emménagement, c’était quelque chose », témoigne le Louisevillois.
Bien qu’il ne soit plus membre du Conseil d’administration, René Picotte continue de s’impliquer d’année en année et compte bien poursuivre son bénévolat au sein du Festival dans les prochaines éditions.
Des moments marquants
Plusieurs activités du Festival de la Galette ont marqué les esprits au fil des ans. René Picotte se remémore un évènement récurrent qui avait lieu dans les années 80 à ses débuts comme bénévole. « Je me souviens de la grande galette au stade de baseball. C’était assez spécial parce qu’on prenait des bétonnières neuves et propres, puis ils faisaient un mélange de galette dedans. Ensuite, ils coulaient ça sur des plaques immenses et ils découpaient tout ça pour en donner aux gens dans le stade », se souvient le bénévole.
En ce qui concerne les spectacles, ce sont les performances de la Bottine souriante dans les années 90 qui ont assurément créé les souvenirs musicaux les plus riches du Festival selon le Louisevillois. « J’en parle encore avec des frissons… L’ancienne Bottine souriante en spectacle, c’était quelque chose! Ça se passait à l’aréna dans ce temps-là, puis les gens embarquaient littéralement sur les tables pour danser! »
Des questionnements pour la suite
Tout comme l’équipe organisatrice du Festival, René Picotte s’interroge sur l’avenir du Festival dans sa forme actuelle. « Ce qui ne nous aide pas c’est que maintenant, il y a pas mal d’évènements dans la région qui arrivent dans la même période que le Festival de la Galette ». Le Louisevillois reconnait qu’autrefois, très peu d’évènements avaient lieu lors du mois d’octobre. Dans les dernières années, l’engouement pour les divers festivals semble avoir dilué le public du Festival de la Galette.
René Picotte raconte par ailleurs que le Conseil a souvent réfléchi à des possibilités pour amasser de l’argent lors de la parade, mais qu’aucune tentative n’a été véritablement fructueuse. « La parade que tout le monde adore ne rapporte aucun sou au festival. Ça rapporte aux marchands et aux restaurateurs, c’est bien, mais pour le Festival ça rapporte quoi? Je vois ce problème-là depuis bien des années ».
C’est ainsi que le bénévole cherche des pistes de solution tangibles afin d’assurer la longévité de l’évènement. « Je pense que ça prendrait quelque chose pour nous démarquer, un punch. Il ajoute, j’ai l’impression qu’on perd au fil des années notre identité plutôt folklorique… On pourrait regarder à aller chercher du monde dans Lanaudière. C’est fort le folklore là-bas. On pourrait essayer d’en amener par ici », propose-t-il.
Une chose est sûre, pour René Picotte, ce qui parvient à perdurer à travers les années, c’est le fondement du Festival qui repose sur le sarrasin et sa célèbre galette.