Yves Perron demande au fédéral de s’occuper de l’entretien des berges
POLITIQUE. Le candidat bloquiste et député sortant dans la circonscription de Berthier-Maskinongé, Yves Perron, exige que le fédéral prenne ses responsabilités pour l’entretien des berges le long de la voie maritime du Saint-Laurent.
S’il est réélu, M. Perron s’engage à poursuivre son travail dans ce dossier. En compagnie d’élus municipaux et de citoyens concernés, il a fait cette annonce jeudi sur le site d’une résidence privée dont la rive est endommagée par l’érosion, à Saint-Ignace-de-Loyola. « Le gouvernement fédéral a mis fin au programme de protection des rives en 1997. Cette décision est totalement injustifiée, nous savons que le tonnage des bateaux qui empruntent le Saint-Laurent pour y faire transiter de la marchandise n’a cessé d’augmenter depuis et que le fédéral a financé des travaux de dragage pour leur faciliter le passage. En deux ans de mandat comme député, j’ai été interpellé par de nombreux riverains qui se retrouvent sans recours, et qui ne sont pas entendus par le fédéral», soutient Yves Perron.
Le candidat bloquiste souhaite soumettre rapidement une nouvelle pétition après sa réélection. Celle qu’il avait parrainée devait être déposée officiellement le 31 août. La pétition, qui avait récolté plus de 580 signatures, proposait de revoir les limites de vitesse pour les divers types de bateaux, de même que le déploiement et l’entretien à long terme d’ouvrages de protection des berges. «Le déclenchement hâtif des élections par le gouvernement libéral a fait tomber le processus, en plus de faire mourir au feuilleton de nombreux projets de loi importants qui étaient à l’étude», indique-t-il.
La démarche d’Yves Perron s’inspire de l’accompagnement offert aux riverains par son collègue situé de l’autre côté du fleuve, le député sortant de Pierre-Boucher-Les Patriotes-Verchères, Xavier Barsalou-Duval. Ce dernier avait appuyé une pétition similaire et des citoyens de Varennes, de Verchères et de Contrecoeur dans leur demande de recours collectif de 50 millions $ contre le fédéral pour sa responsabilité dans l’érosion touchant leurs propriétés en bordure du fleuve. Rappelons que la Cour supérieure du Québec a autorisé le processus judiciaire à suivre son cours. Ce dénouement pourrait influencer le cours des actions entreprises du côté de Berthier-Maskinongé.
Selon le candidat Perron, le phénomène, particulièrement dans le tronçon Montréal/Trois-Rivières, prend des proportions inquiétantes pour l’environnement et la sécurité des riverains. «Avec les changements climatiques qui s’accélèrent, l’érosion s’accentue. Il est temps d’assurer un environnement sécuritaire, tout en veillant à une bonne gestion du niveau des eaux. Nous continuerons de porter la voix des riverains dans ce dossier, ils doivent être entendus. L’idée est de créer une mobilisation citoyenne et de forcer le fédéral à prendre ses responsabilités. Nous accompagnerons les citoyens et nos municipalités jusqu’à ce que nous ayons eu gain de cause», a conclu Yves Perron.