Une année presque record pour la SADC de la MRC de Maskinongé

ÉCONOMIE. Plus de 275 entreprises ont bénéficié de l’accompagnement de la ­SADC de la ­MRC de ­Maskinongé en ­2022-23. Sur le plan des programmes d’investissement, près de 1 850 000 $ ont été attribués à 37 entreprises générant des retombées économiques de l’ordre de 12 millions de dollars et le maintien de 275 emplois.

Près de 1,5 million de dollars ont été consacrés au fonds d’investissement. 28 prêts ont été alloués pour supporter les entreprises de la ­MRC de ­Maskinongé.

Le directeur général de la ­SADC, ­Pierre ­Cloutier, fait le bilan de la dernière année . «  ­On craignait l’­après-pandémie. On a eu une belle année au niveau du financement. L’économie était bonne, ce qu on anticipait ne s’est pas produit.  » ­Selon lui, le défi consiste à rester proche des entrepreneurs. «  Étant donné que la demande de financement et l’économie allaient très bien, il fallait répondre à ce ­besoin-là de financement. On a connu une très bonne année au niveau de nos investissements, c’est quasiment une année record.  » ­En effet, il est plutôt rare pour la ­SADC de ­Maskinongé d’investir de telles sommes. «  ­Bon an mal an, on se fixe comme objectif, pour le fonds d’investissement, 850 000 $ à un million. On a largement dépassé ça.  »

Le ­Fonds ­Stratégie jeunesse a accordé 21 prêts pour un total de 360 000 $. Pierre ­Cloutier précise : «  ­On a eu beaucoup de projets au niveau du démarrage et de la relève. Ce fonds est assez prisé. Dans toutes les ­SADC au ­Québec, c’est un programme qui fonctionne très bien.  » D’ailleurs, ­Stratégie jeunesse célèbre cette année ses 25 ans. Une première somme de 350 000 $ avait été octroyée à l’époque pour soutenir les jeunes promoteurs. 25 ans plus tard, la ­SADC de la ­MRC de ­Maskinongé a aidé près de 300 jeunes entreprises en leur prêtant 5 millions.

Le programme ­Virage vert vient appuyer les efforts des entreprises dans leurs préoccupations environnementales. «  ­Depuis de nombreuses années, on oriente toujours nos interventions vers le développement durable  », mentionne le directeur général qui explique que cette initiative avait été mise sur pied pour une période de 3 ans. «  ­On souhait que ça devienne un programme permanent.  »

Un nouveau projet a été élaboré au cours de la dernière année : le service «  ­ABC de la comptabilité  » destiné particulièrement aux petites entreprises qui comptent parfois quelques employés seulement. «  ­Ces promoteurs doivent tout faire, leur lacune est souvent au niveau de leur comptabilité  », mentionne ­Pierre ­Cloutier. «  C’est un besoin qu’on a identifié. On a mis en place une formation pour qu’on outille l’entrepreneur à faire sa tenue de livre et à comprendre ses états financiers.  » ­Il s’agit là d’une démonstration que l’accompagnement offert par la ­SADC va plus loin que l’aide financière. «  C’est l’ADN de notre organisation. Oui, faire du financement. Après ça on veut s’assurer de la viabilité de l’entreprise. En même temps, on s’assure de protéger nos investissements.  »

L’inflation se trouve parmi les enjeux qui préoccupent le directeur général de la ­SADC pour la prochaine année. «  ­Le taux directeur vient d’augmenter encore. On planche sur quelque chose pour contrer l’augmentation des taux d’intérêt, pour aider d’une certaine façon nos entrepreneurs. On prévoit un ralentissement économique à cause des taux d’intérêt.  »

La pénurie de main d’œuvre constitue aussi un défi, indique ­Pierre ­Cloutier. «  ­Au niveau du développement des entreprises, ça met un frein. Des entreprises mettent des projets en veilleuse à cause de ça. On essaie le plus possible que les entrepreneurs prennent un virage d’automatisation. Notre financement est là aussi pour ça.  »