Un skate parc ne fait pas l’unanimité à Saint-Étienne-des-Grès
LOISIRS. L’inauguration officielle, lundi dernier, d’un parc de planches à roulettes (skate park) n’a pas été accueillie favorablement par toute la population de Saint-Étienne-des-Grès. Les nouveaux modules installés au parc des Grès causent des bruits « insupportables » pour les habitants de maisons se trouvant juste derrière cet espace.
« En septembre 2020, j’étais conseillère municipale au moment où neuf jeunes de la municipalité sont venus nous présenter leur projet et déposer une pétition contenant 245 signatures », déclare Nancy Mignault, mairesse de la municipalité.
La demande proposée pendant la pandémie a laissé du temps au conseil municipal de Saint-Étienne-des-Grès pour en discuter davantage.
« Nous avons analysé ce dossier pour trouver le meilleur endroit où on peut installer ces modules. C’était le parc de Grès qui était sélectionné pour accueillir ces nouvelles installations », indique-t-elle.
Nancy Mignault souligne qu’il s’agit d’un projet par et pour les jeunes de la municipalité. Elle ajoute que ces derniers n’ont pas arrêté de la solliciter pendant sa campagne municipale.
Des citoyens mécontents
Selon Nancy Mignault, les jeunes viennent à ce parc pour profiter pleinement de ses installations.
« Quand on installe un skate park, il y a des normes à respecter. On cherchait un endroit où les jeunes peuvent faire cette activité en toute sécurité. Il y a un terrain de baseball et un autre de pickleball. il y a de la vie dans ce parc », estime-t-elle.
Cependant, cette ambiance n’est pas festive et joyeuse pour tout le monde.
Dany Bellemare, un des résidents qui demeurent derrière le parc, est venu montrer son mécontentement pendant l’inauguration de ce parc.
« D’abord, je me demande à quel point c’était nécessaire d’installer ces modules ici alors qu’il y en a déjà eu un, qui était enlevé pour mettre un terrain de basketball qui a fini, à son tour, par être enlevé pour remettre des modules de skate », se questionne M. Bellemare.
Il a refusé de signer la pétition, lancée il y a quatre ans, quand des jeunes sont passés cogner à sa porte.
« Au début, nous pensons qu’ils vont installer ce parc à côté du terrain de soccer par exemple. Nous n’avons pas imaginé qu’il sera juste derrière nos cours », souligne-t-il.
Selon lui, il faudrait contacter le fabricant des modules installés pour mettre quelque chose capable de diminuer l’impact sonore.
« Ces modules amplifient le son et augmentent le bruit qui est insupportable depuis samedi dernier, date dans laquelle les jeunes de la municipalité ont commencé à utiliser ces modules », raconte-t-il.
« Une fois, ils étaient une quinzaine de jeunes, le bruit était littéralement sans arrêt. On ressent chaque coup venant de ces modules. Il y en a aussi ceux qui mettent la musique très forte, ce qui rend le bruit encore plus insupportable », témoigne M. Bellemare devant la mairesse de la municipalité.
Cette dernière précise que les travaux ne sont pas complètement terminés et que certaines modifications seront faites l’année prochaine.
« On a une deuxième phase d’aménagement de ce nouvel ajout qui commencera bientôt pour diminuer le bruit », mentionne Nancy Mignault.
« La mairesse m’a expliqué que le projet n’est pas terminé. Ils vont essayer d’aménager pour essayer de réduire le bruit d’une façon ou d’une autre. On verra l’été prochain comment ces nouveaux aménagements vont diminuer l’impact sonore de ces installations », espère Dany Bellemare.
Une enveloppe de 210 400 $ a été consacrée pour la réalisation de cette nouvelle zone de loisirs grâce aux aides financières.
« 125 000 $ du Programme de soutien aux infrastructures sportives et récréatives de petite envergure et 80 262 $ de la politique de soutien aux projets structurants pour l’amélioration des milieux de vie. Le reste du montant est pris à même le surplus non affecté », peut-on lire dans un communiqué de la municipalité.