Un poulailler à la fine pointe de la technologie
AGRICULTURE. Victime de trois incendies en 41 jours il y a deux ans, un éleveur de volailles de Saint-Léon-le-Grand ne s’est pas laissé abattre en redémarrant sa production dans un nouveau poulailler doté des équipements les plus à date dans l’industrie.
Le 29 décembre 2020, le 28 janvier 2021 et le 8 février 2021 resteront gravé dans la mémoire de Yvan Ferron alors que successivement, son poulailler, son garage puis sa maison sont détruits par le feu. « Dans ma tête, c’était certain que j’allais reconstruire, explique le producteur qui produit sur une base annuelle environ 300 000 poules et 30 000 dindons de chair. J’ai de la relève, mon garçon William veut continuer et sa conjointe est agronome. »
L’investissement de 1,7 million$ pour reconstruire son poulailler lui procurera des économies substantielles sur ses coûts de production, mais surtout améliorera le bien-être animal (BEA) de ses pensionnaires. Les technologies introduites dans le bâtiment ont été développées en Europe et des représentants étaient venus de France cet automne pour en expliquer leur fonctionnement aux visiteurs lors d’une journée portes ouvertes.
Le nouveau bâtiment bénéficie des équipements de pointe en matière d’éclairage (Blue Line), de générateur de chaleur (XR – Le Roy), de traitement de l’eau (Ar-Teck) et de régulateur climatique (Megavi-Connect – Sodalec). Isolément, ces quatre technologies développées il y a une dizaine d’années, mais toujours mises à jour, sont déjà présentes dans des milliers de fermes en Europe et en Amérique du Nord, mais pour la première fois, elles ont été réunies sous un même toit et chapeautées par le tout nouveau concept de GIO (Gestion intelligente des opérations) développé par Agrinuvo (JPS Électronique). Seulement avec le récupérateur de chaleur, Yvan Ferron pourra réduire sa consommation d’énergie de 40 à 50% « Mais quand ça sera bien rodé, je compte bien atteindre une économie de 70% », déclare l’éleveur de Saint-Léon-le-Grand.
Yvan Ferron était impatient d’introduire ses premiers milliers de poussins dans ce poulailler high-tech.
« J’ai toujours été avant-gardiste dans mon approche en agriculture. Je fais des choses que les gens vont adopter plus tard. J’ai visité souvent des fermes en Europe et là-bas, ils sont en avance sur nous pour tout ce qui concerne le bien-être animal et les économies d’énergie. Là-bas, l’énergie est dispendieuse et il travaille beaucoup là-dessus. Moi aussi, ça me fatigue bien gros quand je dois faire un chèque de 25 000$ à une compagnie de gaz. Dans une perspective à long terme, on n’aura pas le choix d’aller vers là nous aussi au Québec. Si les oiseaux sont bien dans la bâtisse et qu’on travaille bien, les résultats d’élevage vont suivre », termine le producteur avicole.