Technologies de l’information : 100 emplois à combler en Mauricie

ÉCONOMIE. Au cours des 18 prochains mois, il y aura 100 emplois à combler en Mauricie dans le domaine des technologies de l’information. Actuellement, il y a plus de 50 emplois inoccupés.

Devant les besoins de main-d’œuvre actuels et futurs, plus d’une dizaine d’entreprises de la région ont uni leurs forces pour offrir des formations. Celles-ci débuteront à la fin du mois de février et se termineront le 27 avril lors de l’événement «JAM de formations des TI» au Digihub Shawinigan.

«On a besoin de développeurs-programmeurs. C’est notre besoin le plus criant, indique Chantal Trépanier de SIM/COGNIBOX à Shawinigan. On a besoin de gens qui ont de l’expérience, on ne peut pas seulement avoir des gens qui sortent de l’école. On a de la difficulté à avoir cette balance entre les gens qui ont de l’expérience et ceux qui sortent de l’école.»

Chez ICO Technologies seulement, ce sont dix emplois qui devront être comblés cette année. Selon Mme Trépanier, les 100 postes disponibles ne seront pas tous comblés par des gens de la région. «Il faudra ratisser plus large parce qu’on va se cannibaliser et ce n’est pas le but», précise-t-elle.

«Dans le domaine, il y a environ 35 étudiants qui sortent de l’école par année dans toute la région. Ce n’est même pas suffisant pour les besoins à court terme. Il faut aussi trouver un moyen pour intéresser les jeunes à entreprendre des études dans le domaine», renchérit Sylvain Ricard d’Epsilia.

Peu d’intérêt chez les femmes

Les représentants d’entreprises réunis autour de la table remarquent que très peu de femmes sont intéressées par un emploi dans le domaine des technologies de l’information. «C’est peut-être parce que c’est perçu comme quelque chose de froid et sans saveur», se questionne Alain Lemieux d’Epsilia.

«Et pourtant, ce n’est pas du tout le cas, ajoute-t-il. C’est un secteur dynamique. Il faudrait plus de femmes dans nos équipes parce que les femmes sont très complémentaires et elles apportent une couleur différente. Une femme apporte une dynamique différente dans l’équipe.»

Vanter la région

Chantal Trépanier constate également que la Mauricie n’est pas reconnue pour ses emplois en technologies de l’information. «On est le troisième pôle le plus important en technologie de l’information au Québec, alors il faut quelque chose pour que le message sorte d’ici et qu’il soit dans les universités partout au Québec», mentionne-t-elle.

Les formations qui seront offertes cet hiver sont un premier effort pour répondre à un besoin urgent, mais l’objectif ultime est de développer régionalement le secteur des technologies de l’information. Pour plus d’information sur les formations offertes, consultez le www.jamti.ca