Ruth Ellen Brosseau joint les rangs de Thomas Mulcair
C‘est une tâche colossale que devra accomplir le prochain chef du Nouveau parti démocratique (NPD) du Canada, celle de succéder au regretté Jack Layton. Après une longue réflexion, la députée de Berthier Maskinongé, Ruth Ellen Brosseau, a avoué qu’elle jetterait son dévolu sur Thomas Mulcair au moment du vote prévu les 23 et 24 mars.
Bien qu’elle admet avoir reçu un grand support de son collègue d’Outremont à ses débuts en politique active, Mme Brosseau tenait à prendre une décision impartiale.
«Après le 2 mai (élections fédérales), c’était complètement fou pour moi et heureusement, Tom était là à ce moment. Mais je voulais avoir la chance de bien connaître tous les candidats avant de prendre ma décision. Le seul qui peut défendre nos intérêts et tenir tête au gouvernement conservateur c’est Thomas. Il a aussi une grande expérience, j’ai considéré tout le travail qui a été fait par lui quand il était ministre», a-t-elle dévoilé lors d’un entretien téléphonique avec L’Écho.
Par ailleurs, M. Mulcair a reçu d’autres appuis importants des plaines canadiennes, hier (jeudi), qu’il a qualifiés de «poids lourds». Parmi ceux-ci on dénombre l’ancien ministre des Finances de la Saskatchewan, Eric Cline, la conseillère municipale de Winnipeg, Jenny Gerbasi, l’ancien procureur général du Manitoba, Roland Penner, et l’ancien député fédéral du Manitoba, Douglas Rowland. À cela, il faut ajouter le député d‘Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou, Roméo Saganash, qui s’est retiré de la course le 10 février dernier.
Au moment d’écrire ces lignes, 43 députés fédéraux avaient manifesté leur soutien à Thomas Mulcair. Ce dernier croise le fer avec Brian Topp, Peggy Nash, Paul Dewar, Nathan Cullen, Niki Ashton et Martin Singh. Les 130 000 membres du parti sont appelés à se prononcer par anticipation en ligne, par la poste, ou encore lors du congrès qui se déroulera les 23 et 24 mars à Toronto. Le vainqueur sera couronné à la fin de ce congrès.
De 8 à 150 membres
Plus près d’ici, Ruth Ellen Brosseau était satisfaite d’avoir vu le nombre de membres augmenter significativement, depuis son élection, au sein du parti qu’elle représente. «Avant le 2 mai, on avait 8 membres dans le comté. Maintenant ils sont 150 à avoir pris leur carte. Je veux travailler avec eux, on est nouveau au Québec, on a des plans, on est là pour aider les gens», clamait-elle.
D’autre part, Mme Brosseau, membre du Comité permanent de la condition féminine, a ajouté sa voix aux autres femmes du NPD qui ont muselé symboliquement les hommes à l’occasion de la Journée internationale des femmes, en session parlementaire, hier, étant les seules à prendre la parole. En ce sens, le NPD a déposé un projet de loi pour que la Condition féminine Canada obtienne le statut de ministère indépendant et un second voulant qu’au moins 40% des administrateurs qui siègent sur les conseils d’administration des sociétés d’État soit obligatoirement des femmes.