Robert Bellerive passe le flambeau
SAINT-BARNABÉ. Près de 20 ans après avoir planté ses premiers sapins, Robert Bellerive cède graduellement le développement de son entreprise à son gendre et à sa fille, Olivier Rouette et Charlène Bellerive.
Après des débuts ponctués d’essais et d’erreurs, Les Sapins du Nord a maintenant atteint une belle maturité, tout comme la sapinière de 40 acres d’où sort quelques milliers d’arbres de Noël chaque année en novembre et décembre.
« Il a fallu faire nos classes, admet Robert Bellerive. On ne connaissait pas ça quand on a débuté. Le temps de trouver la bonne variété de sapin, la bonne façon de faire la mise en marché. Là, on s’est bâti un réseau, on est tombé sur les bons agronomes et on est membre de l’Association des producteurs d’arbres de Noël du Québec. »
La sapinière de Saint-Barnabé compte un peu plus de 50 000 sapins baumiers actuellement. « C’est petit comparé à des producteurs de l’Estrie ou de la Beauce qui en ont plus d’un million », explique Robert Bellerive. Tout comme dans d’autres secteurs, il y a eu dans les dernières années une concentration dans le marché, les plus gros avalant les plus petits.
« Ces gros producteurs se sont spécialisés sur l’exportation aux États-Unis. Le marché local s’est donc ouvert pour des entreprises moyennes comme la nôtre. Ça fait que nous, notre marché part de l’Ontario jusque dans l’Est-du-Québec. On dessert des centres jardins, les marchés d’alimentation, les quincailleries », poursuit le propriétaire de Sapins du Nord.
Lorsque ses premiers sapins sont arrivés à maturité en 2015, Robert Bellerive avait débuté la vente aux particuliers. Une clientèle qu’il a ensuite délaissée dans les suites de la pandémie et du manque de main-d’œuvre.
« J’ai arrêté parce que c’était trop demandant. Dans ce temps-là, j’avais aussi une autre entreprise à faire virer. Mais c’est quelque chose que mon gendre et ma fille vont reprendre dans l’avenir. On veut développer ce marché tout en gardant nos clients commerciaux parce que maintenant, notre sapinière est rendue à maturité et on en replante chaque année. On compte aussi diversifier notre offre en cultivant des arbres d’accommodement demandés par certains clients comme des épinettes bleues. »
Dans les cinq dernières années, son gendre Olivier Rouette s’est impliqué activement dans les opérations de l’entreprise, en plantant les nouveaux sapins et en effectuant l’entretien des plus grands, une tâche très importante pour avoir de beaux sapins de Noël bien garnis. « Je me tasse tranquillement des opérations. Je vais tomber deuxième. Les rôles vont être inversés. C’est moi maintenant qui vais être là pour les aider », termine l’entrepreneur bien fière d’avoir mis sur pied cette entreprise à partir de rien il y a vingt ans.