Ouverture d’un café-brocante à Saint-Élie-de-Caxton
ÉCONOMIE. Visiblement, ce n’est pas la pandémie qui arrête Luc Truchon et sa conjointe Suzanne Léveillé. Le couple vient d’ouvrir un café-brocante dans l’ancien salon funéraire situé au cœur du village de Saint-Élie-de-Caxton.
Avec la fermeture récente du magasin général Chez Méo et du Rond Coin, l’arrivée de ce nouveau commerce tombe à point. «Enfin une bonne nouvelle à Saint-Élie!», s’exclame le propriétaire.
Il y a deux ans, Luc Truchon et sa conjointe ont ouvert la Brocante Victor, près de la boulangerie Du bon pain, croûte que croûte. À la suite du succès qu’ils ont connu, les brocanteurs ont décidé d’ouvrir une deuxième place d’affaires au centre-ville de Trois-Rivières. La pandémie a toutefois entraîné la fermeture de leur boutique.
«C’est triste un peu, mais c’est la vie. Ça faisait cinq mois que je payais dans le vide. Je me suis rendu à l’évidence qu’il était mieux de fermer et de concentrer nos activités à un seul endroit. Le problème, c’est qu’on manquait déjà d’espace et nous étions ouverts seulement l’été. Quand j’ai appris que le salon funéraire était à vendre, j’ai sauté sur l’occasion et j’ai décidé de développer ce nouveau projet», raconte M. Truchon.
Quelques mois seulement ont été nécessaires pour convertir l’ancien salon funéraire en café-brocante. D’autres travaux sont prévus pour refaire l’enveloppe extérieure du bâtiment et améliorer son apparence. «Je veux enlever l’image du salon funéraire et faire différents aménagements», exprime l’homme d’affaires.
«Ce sera probablement le nouveau point de rassemblement à Saint-Élie»
– Luc Truchon
La population derrière le projet
L’engouement pour ce nouveau commerce se fait déjà sentir à Saint-Élie-de-Caxton. Les clients font déjà la file pour encourager les propriétaires. «On sent l’appui de la population. Les gens sont heureux. On vient tout juste d’ouvrir et ils sont au rendez-vous. Ce sera probablement le nouveau point de rassemblement à Saint-Élie. C’est accueillant et l’ambiance est chaleureuse. Un café dans un village, c’est toujours gagnant. C’est un lieu qui nous permet de faire de belles rencontres», mentionne-t-il.
Luc Truchon et Suzanne Léveillé espèrent que leur projet contribuera à la relance de la municipalité. «C’est triste parce qu’il n’y a presque plus rien dans le village. On ne pouvait pas laisser aller les choses comme ça. La municipalité a réussi à le mettre à terre avec ses décisions, mais c’est à nous autres de se relever et de bouger. Je suis convaincu qu’il y aura d’autres belles initiatives dans le futur. On ne se laissera pas abattre», ajoute-t-il.
«Un risque calculé»
Décorateur dans l’industrie du cinéma, M. Truchon a bien l’intention de laisser son emploi pour se concentrer sur ce nouveau projet d’affaires. «Je n’ai plus le goût d’aller travailler à Montréal. J’avais envie de rester ici et de participer au dynamisme du milieu. En même temps, pour qu’un projet fonctionne, il faut investir du temps et de l’argent», reconnait-il.
Conscient des risques financiers associés à un tel projet, le Caxtonien compte tout faire pour assurer sa réussite. «Je n’ai pas eu peur d’investir. Peu importe ce que tu fais dans la vie, il y a toujours un risque. Il ne faut pas s’arrêter à ça. C’est quand même un risque calculé. Ça fait déjà deux ans qu’on a la brocante et elle fonctionne bien. Je ne vois pas pourquoi ça ne fonctionnerait pas ici, en plus du café. L’idée ce n’est pas de se mettre riche, c’est plus de pouvoir en vivre et d’avoir du plaisir», précise-t-il.
Concept original
Sur place, les citoyens et touristes pourront faire de belles trouvailles, siroter un bon café ou déguster des produits faits maison. Les propriétaires ont choisi de faire revivre l’emblématique machine espresso adorée par les citoyens du village. «C’est une machine qui s’est promenée. Elle a servi dans deux autres cafés du village avant d’arriver ici. C’est une tradition qui se poursuit», répond M. Truchon.
Ce dernier a déjà d’autres projets en tête, mais il est trop tôt pour connaître les détails.
Le café-brocante Victor est ouvert du mercredi au dimanche, de 9h à 17h. Dès le printemps, les visiteurs pourront s’y rendre sept jours par semaine. L’expérience client sera bonifiée les samedis et dimanches avec des paniers brunch et avec la présence de musiciens locaux.