Louiseville interpelle Québec et Ottawa
ENVIRONNEMENT. La Ville de Louiseville entend les doléances des plaisanciers et regarde actuellement la possibilité de creuser le lit de la rivière du Loup afin de faciliter la navigation à son embouchure.
Depuis quelques semaines, de nombreux plaisanciers restent coincés à l’embouchure de la rivière du Loup et du lac Saint-Pierre. La croisée de ces deux cours d’eau est particulièrement problématique pour la navigation puisqu’un haut-fond empêche les embarcations de circuler librement. « La situation est pire cette année parce qu’on n’a pas eu une grande quantité de neige l’hiver dernier et de pluie ce printemps. En plus, on vit une période de sécheresse. Le niveau des cours d’eau est très bas, encore plus à cet endroit où il n’y a généralement pas beaucoup d’eau », explique le maire, Yvon Deshaies.
Ce dernier raconte que la Ville de Louiseville avait déjà creusé le cours d’eau il y a près d’une vingtaine d’années. Les activités maritimes, la variation du niveau de l’eau et l’importante charge sédimentaire forcent aujourd’hui la Ville à envisager de nouveau la réalisation de travaux d’excavation à l’embouchure de la rivière. « Ça fait quelques années qu’on sait que ça se referme tranquillement. C’est un phénomène naturel et c’est problématique pour ceux qui veulent naviguer avec leur embarcation. On va se pencher là-dessus et regarder la possibilité de creuser pour rétablir la situation », souligne le maire.
Yvon Deshaies évalue le coût des travaux à plus de 200 000$, selon une estimation préliminaire. « On va faire une demande aux gouvernements provincial et fédéral pour qu’ils nous aident financièrement. C’est certain que la Ville ne paiera pas à elle seule la facture. Ça va prendre l’appui des gouvernements. Si on reçoit de l’aide, on ira de l’avant », mentionne-t-il.
Étant donné que ces travaux seront réalisés dans un cours d’eau, Louiseville devra obtenir au préalable les autorisations nécessaires auprès du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
« Nous sommes dans les premières étapes du projet. On s’attend à ce que ce soit quand même un dossier complexe, car on touche à l’eau, à la faune et à la flore. On ne creusera pas sur un kilomètre de long, mais quand même. Aussitôt qu’il est question d’environnement, c’est compliqué. Ça exige des études et des délais. C’est un projet sur plusieurs années. On s’engage quand même à travailler pour régler la situation. Nos députés sont déjà informés. On s’attend à ce qu’ils nous appuient dans nos démarches », rapporte M. Deshaies.
Les plaisanciers devront s’armer de patience puisque ces travaux de dragage et d’entretien ne se réaliseront pas avant encore au moins deux ans, selon le maire. « Ce n’est pas réaliste de penser que la machinerie va débarquer là-bas dans les mois à venir. Des analyses doivent être faites et ça peut être long », termine-t-il.
Rappelons que la rivière du Loup est l’un des principaux tributaires de la Rive-Nord du lac Saint-Pierre et constitue l’une de ses voies d’accès. Les travaux envisagés s’avèrent essentiels pour le maintien des activités écotouristiques du lac Saint-Pierre.