Les producteurs de grains demandent de l’aide

AGRICULTURE. Les Producteurs de grains du Québec (PGQ) demandent au gouvernement du Québec de prioriser les travaux visant à réduire le déséquilibre du soutien gouvernemental face à leurs concurrents américains et favoriser la stabilité des revenus des producteurs, affectés négativement par la guerre commerciale actuelle. Rappelons que le gouvernement des États-Unis a annoncé une aide spéciale de 12 milliards de dollars destinée à son secteur agricole, en réponse à l’établissement de tarifs à l’exportation entre les États-Unis et ses partenaires commerciaux. «Le gouvernement du Québec reconnaît la déstructuration actuelle du marché des grains ainsi que l’insuffisance des programmes de stabilisation pour répondre à cette problématique. Comme convenu, nous lui transmettrons le détail de l’impact de la crise sur les producteurs de grains du Québec, au cours des prochaines heures. Cela étant dit, nous demandons au premier ministre du Québec, M. Philippe Couillard, de prioriser ce dossier afin que le gouvernement propose des solutions dans les jours suivants », déclare Christian Overbeek, président des PGQ. Les prix des grains produits au Québec sont liés aux prix de la Bourse de Chicago, actuellement en baisse en raison de la guerre commerciale. Or, les programmes actuels ne permettent de compenser qu’une faible proportion de cette baisse. Ainsi, au cours de la rencontre, les PGQ ont formulé trois demandes au ministre. On souhaite premièrement un programme ad hoc immédiat pour compenser les pertes directes actuelles, en réponse au soutien américain de 12 milliards de dollars. Ensuite, le PGQ réclame une adaptation à plus long terme des programmes pour faire face à une période prolongée de bas prix, ainsi que des démarches du gouvernement du Québec auprès du gouvernement fédéral afin de prévoir une intervention de ce dernier. Les Producteurs de grains rappellent que, selon les prévisions actuelles, entre 2016 et 2018, le soutien de base pour le maïs et le soya sera d’environ 47 $ par hectare au Québec, mais de 80 $ par hectare aux États-Unis, soit près de deux fois plus élevé. Concernant l’assurance récolte, entre 2010 et 2016, le soutien annuel moyen net s’est établi à 5 $ par hectare au Québec, mais à 57 $ par hectare aux États-Unis, soit 10 fois plus élevé.