Les affaires tournent rondement à la SAQ et à la SQDC
La pandémie n’aura pas plombé les revenus de la SAQ et la SQDC, bien au contraire. Les Québécois demeurent tournés vers les plaisirs de la table et les autres.
Le gouvernement n’a pas hésité avant de décréter la SAQ et la SQDC services essentiels, au même titre que les épiceries. Et les Québécois se sont comportés comme des adultes tout en continuant à accompagner leurs loisirs d’une bonne bouteille de vin ou de quelques bouffées, huiles et jujubes consommés avec modération.
Le gouvernement n’a pas voulu priver les Québécois d’un des seuls loisirs qu’ils leur restait en confinement strict. «La décision de garder les SAQ et SQDC ouvertes visait à éviter un effet de panique où les gens se ruent en magasins pour faire des réserves. Le Gouvernement cherche aussi à éviter que certaines personnes s’approvisionnent sur des marchés illicites ou alternatifs».
Le ministère de la Santé et des Services sociaux note par ailleurs qu’un «nombre non négligeable de personnes en sont dépendantes ou en subissent des méfaits associés. Chez certaines personnes, les effets d’un sevrage non contrôlé pourraient avoir des conséquences graves et même entraîner la mort», nous répond par courriel le ministère de la Santé et des Services sociaux.
LA SAQ: plus, moins souvent
Et les clients des deux antennes d’État ont répondu présents à cette permission accordée! Les Québécois ne se sont pas privés. Les ventes ont atteint les 861 M$ à la SAQ au cours du deuxième trimestre de 2020-2021. Une hausse de 6,7 % par rapport au même trimestre de l’exercice précédent. On signale aussi à la SAQ une hausse de 87 % des achats effectués en ligne à la SAQ. Cette tendance ne représente cependant que 2,4 % du chiffre d’affaires de la SAQ. Les clients ont préféré se présenter moins souvent en magasin, mais d’acheter plus d’alcool. Le panier moyen est passé de 49 $ à 72 $. Nul doute que certains en ont profité pour se gâter avec de meilleurs produits. Et l’attitude de Québec ne fait pas exception, nous dit-on à la SAQ. «C’est le cas dans plusieurs pays où les commerces sont fermés. Ce n’est pas un profil particulier au Québec. Et l’appel à tous pour favoriser l’achat local aura aussi été entendu par nos clients. Cela traduit chez nous de belle façon pour les produits du Québec», nous avoue Linda Bouchard aux communications de la SAQ.
LA SQDC: la saveur du mois
Les affaires tournent aussi rondement à la SQDC où les ventes ont frôlé les 313 M$ pour l’exercice annuel de 2019-2020. Le résultat net pour cette période se chiffre à 26,3 M$. La SQDC comptait à cette date 41 points de vente. Elle en dénombre aujourd’hui 48. Il n’est pas exclu d’ouvrir une centaine de points de vente d’ici 2023! «Depuis 2018, nous ouvrons régulièrement des succursales. On a noté une augmentation des ventes dans les premières semaines de la pandémie. Depuis, on est revenus à un niveau normal de croissance. C’est très difficile pour nous de quantifier précisément l’impact de la COVID» ajoute Fabrice Giguère de la SQDC.
«La SQDC a clos son deuxième trimestre le 12 septembre 2020 en enregistrant des ventes de 120,2 M$, soit 56,6 M$ de plus qu’au deuxième trimestre de l’exercice précédent. La SQDC a dégagé un résultat net pour ce seul trimestre, de 15,1 M$, ce qui représente une augmentation de 10,1 M$ » par rapport au deuxième trimestre de l’exercice précédent. Et l’exercice 2020-21 a encore un bon bout de chemin à faire.
Laisser la SAQ et SQDC ouvertes aura non seulement permis au gouvernement de renflouer ses coffres, mais de faire plaisir à la population et certainement de prévenir plusieurs cas de dépression et de détresse psychologique.
Le ministère de la Santé ajoute que « toute personne qui se questionne sur sa consommation d’alcool ou de cannabis ou celle d’un proche peut trouver de l’aide auprès de son établissement de santé, ou en consultant le répertoire des ressources en dépendance, ou le programme alcochoix + (https://www.quebec.ca/sante/conseils-et-prevention/alcool-drogues-jeu/reconnaitre-un-trouble-lie-a-la-consommation/