Le zoo de St-Édouard n’ouvrira pas ses portes cet été
SAINT-ÉDOUARD-DE-MASKINONGÉ. À quelques jours de son ouverture pour la prochaine saison estivale, plusieurs visiteurs et citoyens ont été surpris d’apprendre que le Zoo de Saint-Édouard n’ouvrira finalement pas ses portes comme prévu en raison de l’arrestation du propriétaire, Normand Trahan, et de la saisie réalisée sur le site mardi par la SPCA de Montréal en collaboration avec l’organisme Humane Society International.
Pour la Municipalité de Saint-Édouard-de-Maskinongé, le zoo représentait un attrait touristique majeur qui attirait bon an mal an plus de 20 000 visiteurs.
Le maire de la municipalité s’est déplacé au zoo, mardi, pour écouter le point de presse de la SPCA. Il a ensuite accepté de réagir à cette nouvelle.
«Je ne suis pas en mesure de juger le travail de M. Trahan. Par contre, aujourd’hui, il faut vivre avec cette situation. Avec les démarches et les enquêtes qui ont été réalisées, on comprend qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas ici. J’ai entendu les allégations par rapport aux conditions dans lesquelles vivaient les animaux. C’est inacceptable et c’est triste d’être ici pour ces raisons», lance-t-il.
«C’est aussi une crise importante pour notre milieu. Ce n’est pas une très bonne publicité pour nous. Après la fermeture d’une usine de bois, du Café Édouard et du Groupement forestier Maskinongé-Lanaudière dernièrement, on se retrouve possiblement devant la fermeture éventuelle d’une autre entreprise», se désole Réal Normandin.
«J’ai l’impression que celui qui voudra reprendre le zoo en voulant bien faire, sera très surveillé, notamment pour tout ce qui a trait au bien-être animal. Ça va être compliqué de le relancer».
De son côté, le Bureau d’information touristique de la MRC de Maskinongé, véritable porte d’entrée pour les attraits touristiques de la région, relayait des centaines voire même des milliers de touristes à cet endroit chaque année.
«C’est une nouvelle qui nous a pris par surprise. C’est triste cette situation-là. Nous sommes un petit milieu et on s’épaule tous, surtout dans l’industrie touristique. Le Zoo de Saint-Édouard, c’était une icône dans la région depuis bon nombre d’années», soutient Pascale Plante, coordonnatrice du développement touristique et culturel à la MRC de Maskinongé.
«Il ne faut pas que cette nouvelle freine les gens à venir découvrir notre belle MRC. Ceux qui avaient envie de visiter notre région et qui avaient planifié d’aller au zoo peuvent toujours compter sur nous pour découvrir d’autres attraits intéressants. On a beaucoup de choses à offrir. On a une belle région et les gens ne doivent pas s’arrêter à ça pour venir nous voir», précise-t-elle.
Fait à noter, que le Camping du Zoo de Saint-Édouard et le jardin zoologique lui-même sont deux entreprises distinctes et n’appartiennent pas au même propriétaire.
Dans le même ordre d’idées, le Zoo de Saint-Édouard-de-Maskinongé a bien failli être vendu l’an dernier à deux jeunes promoteurs qui voyaient tout le potentiel de cet attrait touristique et familial. Pour différentes raisons, Alessandra Magini et Philip Éthier ne sont pas parvenus à s’entendre avec Normand Trahan.
«Je ne suis pas surprise de la nouvelle et je n’ai rien à dire de plus que ce qui a été annoncé par la SPCA de Montréal», informe Mme Magini.
Cette dernière a confirmé à l’Écho de Maskinongé qu’elle est toujours intéressée à faire l’acquisition du Zoo de Saint-Édouard-de-Maskinongé avec son partenaire Philip Éthier qui s’est limité à dire «Abracadabra le lapin est sorti du chapeau» sur sa page Facebook personnelle.
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