Groupe RCM : 3 536 voix s’unissent
C’est avec fierté et détermination que des travailleurs de l’entreprise RCM de Yamachiche ont remis, ce matin, une pétition comptant 3 536 noms au député de Maskinongé, Jean-Paul Diamond. Ce dernier devra désormais porter le dossier à l’Assemblée nationale afin de préserver les 210 emplois menacés.
«En à peine 10 jours, on a réussi à mobiliser plusieurs personnes de partout à travers la région, se réjouit Guylaine Delisle, l’une des instigatrices de la pétition et ancienne employée de RCM qui a été congédiée récemment dans la foulée des événements. On a des signatures de gens de Trois-Rivières, de Louiseville, de Saint-Élie-de-Caxton et de plusieurs autres municipalités. On est très contents de l’appui reçu par la population.»
Rappelons que le Groupe RCM est une société sans but lucratif qui emploie principalement, depuis plus de 30 ans, des personnes ayant des limitations d’ordre physique et mental. L’entreprise, qui se spécialise dans la récupération et le recyclage, a annoncé le 20 février dernier un licenciement collectif à ses 210 employés. Une décision liée à un problème de liquidité.
Bien qu’officiellement ce congédiement soit prévu pour le 11 mai prochain, les employés de RCM craignent que les mises à pied soient annoncées d’ici quelques semaines, voire quelques jours.
«C’est une raison de plus pour agir rapidement avant qu’il ne soit trop tard, confie Karine St-Yves qui travaille pour le Groupe RCM. D’autant plus qu’environ 70% des employés sont des personnes ayant une déficience physique ou intellectuelle. On sait que ce n’est pas toujours facile de se trouver un emploi, mais il ne faut pas oublier que c’est encore plus difficile pour ces gens-là.»
L’espoir règne toujours
Alors que la pétition lui était remise, le député de Maskinongé s’est voulu rassurant envers les travailleurs. M. Diamond a assuré que la voix des employés du Groupe RCM serait entendue à l’Assemblée nationale. «Je vais faire tout ce qui est en mon possible pour que ces 210 travailleurs-là soient entendus, a-t-il affirmé. Je ne lâcherai pas, on va se battre jusqu’au bout.» De leur côté, Mme Delisle et Mme St-Yves ont aussi bon espoir que cette histoire connaisse une fin heureuse. «On est 3 536 personnes à se rallier à la cause pour l’instant et je suis certaine qu’on va continuer de sensibiliser les gens. Je reste optimiste et je continue de me battre au nom des travailleurs de l’entreprise. Ensemble, on va continuer de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter que 210 personnes vivent une catastrophe.»