Fermeture d’églises: la MRC garde la tête hors de l’eau
La religion catholique ayant fait face à de nombreux changements ces dernières années, la région a vu plusieurs de ses églises se vider. En Mauricie, huit de ces majestueux bâtiments ont été vendus ou encore démolis. Jusqu’à présent, la MRC de Maskinongé a été épargnée par ces fermetures et ces démolitions, quoique les bénévoles et l’argent se font rares dans plusieurs municipalités.
À Saint-Léon-le-Grand, un comité culturel organise régulièrement des concerts et des spectacles afin d’aider au financement de l’église, et ainsi éviter la fermeture de celle-ci. Considéré comme «Monument historique» par le gouvernement provincial, ce bâtiment ne peut être modifié. Les citoyens doivent alors se creuser les méninges pour trouver des alternatives, sans quoi ils devront mettre la clef dans la porte.
«Nous avons trouvé, avec le comité culturel, une façon de pouvoir conserver notre église ouverte à Saint-Léon. Avec les spectacles, on tente de nous aider nous-mêmes, mais de trouver d’autres moyens, ce n’est pas évident. Lorsqu’un bon payeur de dîme nous quitte, il n’est malheureusement pas remplacé», signale René Lupien, bénévole responsable de l’église et membre du Comité culturel de Saint-Léon-le-Grand.
À Saint-Mathieu-du-Parc, on se questionne à savoir quel projet trouvera sa place entre les murs de l’église de la municipalité. Depuis plus d’un an, la communauté chrétienne et les élus examinent plus d’une avenue.
«Ce qu’il y a de particulier avec cette église, c’est que la municipalité travaille en partenariat avec la communauté chrétienne pour trouver une solution qui permettrait de conserver le bâtiment, mentionne Lise Filteau du diocèse de Trois-Rivières. Ce n’est le cas qu’à Saint-Mathieu-du-Parc et à La Tuque.»
Pour ce qui est de l’église Saint-Mathieu, plusieurs options sont sur la table. «Ils ont pensé à un gymnase, mais, finalement, le gymnase va se développer du côté de l’école alternative, indique Mme Filteau. Ils pensent maintenant à plusieurs projets. Ce pourrait être une bibliothèque ou encore un lieu pour des groupes communautaires.»
En collaboration avec Pier-Olivier Gagnon.