Énergir et l’UPA travaillent à étendre la desserte du réseau
AGRICULTURE. Le distributeur de gaz naturel Énergir et l’Union des producteurs agricoles (UPA) viennent de conclure une enquête panquébécoise qui doit leur permettre de cartographier les besoins du milieu agricole et d’identifier les projets d’extension les plus porteurs.
Les entreprises qui souhaitaient se manifester avaient jusqu’au 29 janvier pour répondre au coup de sonde UPA-Énergir. L’appel a été entendu. Près de 175 entreprises agricoles ont levé la main et partagé un projet d’intérêt. Ce n’est cependant pas le cas en Mauricie, où «personne n’a levé la main», soutien Catherine Houde, directrice des affaires publiques et engagement communautaire chez Énergir. L’UPA affirme pourtant avoir «au niveau de la Mauricie, envoyé près de 700 communications, courriel, Facebook», explique Paul Doyon, 2e vice-président de l’UPA pour le Québec.
La Mauricie n’est pas dans le radar
Le silence de la Mauricie étonne. L’information leur est-elle parvenue en temps opportun, y a-t-il manque d’intérêt, le moment est-il bien choisi pour sonder le milieu agricole ou, les agriculteurs estiment-ils avoir déjà tout ce qu’il leur faut? Toutes ces réponses se valent, précise Catherine Houde. Une rétroaction sur tout le processus est prévue au cours des prochaines semaines pour s’en assurer.
«Je sais que les Fédérations (UPA) voulaient faire un deuxième tour pour s’assurer que tout le monde ait pu s’exprimer. Il faut aussi dire que le réseau de gaz naturel n’est pas très étendu en Mauricie», précise Catherine Houde. Difficile de partir de zéro. «On est un peu limités dans les approvisionnements qu’on peut donner en région. On doit s’assurer qu’un réseau gazier est à proximité. C’est principalement autour de Trois-Rivières qu’on a un réseau. Puis, dans les grands centres, plusieurs agriculteurs sont déjà desservis, notamment à Trois-Rivières et Shawinigan».
Énergir compte plutôt miser dit-elle, sur le gaz naturel produit par les usines de biométhanisation et les différents sites d’enfouissements municipaux ou agricoles de la région. «Quand on peut jumeler des projets agricoles avec d’autres projets, commerciaux et industriels, c’est ça qui est intéressant. L’agricole utilise cette ressource de manière plus épisodique», estime Paul Doyon.
Le coup de sonde lancé par le sous-comité UPA-Énergir était pourtant ouvert aux agriculteurs de la Mauricie dans son ensemble (La Tuque, Shawinigan, Trois-Rivières, Louiseville, Maskinongé, Saint-Étienne-des-Grès, Yamachiche, Sainte-Anne-de-la-Pérade, Saint-Maurice, Saint-Narcisse).
«C’est aussi aux régions de faire des représentations» lorsqu’elles souhaitent le développement d’un tel réseau, affirme Mme Houde. Chaque année, notre réseau s’étend un peu plus. Chaque projet doit être jugé rentable et avoir l’approbation de la Régie de l’Énergie. Ce qu’on est en train de développer, c’est beaucoup la décarbonation de notre réseau, avec des programmes d’efficacité énergétique et de développement du gaz naturel renouvelable.»
«La Mauricie a un beau potentiel de production et d’injection de gaz naturel renouvelable».
Le gaz naturel en vogue
Le gaz naturel a un avantage environnemental et serait moins coûteux que d’autres sources d’énergie note Mme Houde. Les premiers projets seront déployés dès cette année. Paul Doyon et Catherine Houde citent le projet pilote de livraison de gaz naturel par camion en Chaudière-Appalaches, via une station de compression. Ce dernier permettrait de desservir des secteurs qui n’ont justement pas de réseau, note M. Doyon.
«Énergir a constamment des projets d’expansion. Cette année, ils ont fait Thetford Mines et Saint-Étienne de Beauce. L’an passé, la ligne St-Henri-Bellechasse-Montmagny» et St-Rémy.