Des mesures pour prévenir les chutes
SANTÉ. Les chutes représentent l’une des plus fréquentes causes d’hospitalisation chez les personnes âgées de 65 ans et plus. Afin de prévenir des accidents de cette nature, le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de Maskinongé a mis en place plusieurs mesures et programmes.
Récemment, le CSSS s’est doté d’un algorithme de prévention des chutes. Cet outil contient la liste détaillée des opérations et instructions nécessaires en cas de chute. «C’est un guide qui nous permet de travailler davantage en prévention parce que le personnel sera mieux formé pour intervenir rapidement auprès des personnes qui se sont blessées en chutant», explique Annie Cossette, conseillère en communication par intérim au CSSS de Maskinongé.
«Par exemple, si quelqu’un est par terre et ne bouge plus, on recommande de débuter immédiatement des manœuvres de RCR au lieu d’aller chercher quelqu’un, poursuit cette dernière. Ce sont de petits gestes concrets comme celui-là qui permettent de gagner du temps et de faire toute la différence dans bien des cas.»
En milieu hospitalier, une évaluation de la condition physique est réalisée dès l’admission du patient. La médication prise, les antécédents de chutes, l’état mental, l’alimentation et autres aspects sont pris en compte afin de concevoir un programme d’aide sur mesure. Médecin, infirmière, nutritionniste, physiothérapeute et pharmacien travailleront ensemble afin que rien ne soit laissé au hasard.
«Si le risque de chuter est faible, on va surtout réviser la médication et vérifier la routine de la personne pour s’assurer que les meubles sont adaptés à sa condition, par exemple. Bref, ce sont surtout des interventions de base. À l’inverse, quand le risque est élevé, les moyens entrepris seront plus nombreux et plus importants.»
Des mesures alternatives
Toutefois, en aucun cas les patients ne seront attachés à leur lit ou leur fauteuil pour éviter de chuter. C’est la philosophie de travail qu’a adoptée le personnel du CSSS. «On croit qu’il y a des mesures alternatives qui sont bien plus efficaces parce qu’elles ne créent pas d’anxiété et d’inconfort chez la personne qui est attachée et qui ne peut plus bouger», soutient Mme Cossette.
«On va d’abord commencer par discuter avec la personne et lui demander pourquoi elle a souvent envie de se lever, explique-t-elle. Si c’est parce qu’elle a souvent soif ou faim, on va s’adapter à ses besoins. Si c’est parce qu’elle est plus active et qu’elle a envie de bouger, on va faire des activités avec elle.»
Bien que le risque de chuter demeure, Mme Cossette confirme que ces différentes façons de travailler en collaboration avec les personnes âgées permettent de réduire considérablement les accidents liés aux chutes.