Des citoyens à l’origine des plaintes sur les carrioles
ENQUÊTE. À l’aube de la saison estivale, la Municipalité de Saint-Élie-de-Caxton ignore encore ce qu’il adviendra des balades audioguidées en carrioles dans les rues du village.
Depuis le dépôt de deux plaintes visant la conformité des équipements utilisés sur la voie publique, la municipalité est en quête de solutions pour assurer le maintien de cette populaire activité auprès des touristes.
En décembre dernier, l’attraction phare de Saint-Élie-de-Caxton a été jugée illégale en vertu de l’article 428 du Code de la sécurité routière qui stipule que personne ne peut prendre place dans une remorque en mouvement à moins que le chemin utilisé soit fermé à toute autre circulation.
Or, selon les informations obtenues par l’Écho de Maskinongé, les auteurs des deux plaintes formulées à la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) seraient deux citoyens de Saint-Élie-de-Caxton.
En effet, une première dénonciation rédigée par le formulaire de signalement Web de Contrôle routier Québec, le 5 décembre 2018, et obtenue dans le cadre d’une demande d’accès à l’information, révèle que ce plaignant aurait participé à la séance publique municipale de sa localité le 3 décembre dernier afin de questionner les élus sur leur volonté à faire inspecter les carrioles auprès de la SAAQ.
Cette intervention publique ferait suite à une observation du citoyen en question, laquelle permet de comprendre que le renversement possible d’une carriole aurait été identifié comme un des risques spécifiques à Saint-Élie-de-Caxton lors de l’élaboration du Plan municipal de sécurité civile.
Puis, dans une deuxième dénonciation, cette fois transmise de façon verbale, le 6 décembre 2018, l’autre plaignant avise la SAAQ qu’il serait possible de voir les carrioles en infraction le 8 décembre, dans des conditions dangereuses, c’est-à-dire au moment où la chaussée serait glacée ou enneigée.
L’Écho de Maskinongé a tenté de faire réagir le maire de Saint-Élie-de-Caxton, Robert Gauthier, sur ces informations, mais ce dernier a refusé de commenter pour ne pas alimenter davantage le dossier. Il admet cependant avoir été informé que ces plaintes seraient issues de son milieu.
Malgré ce refus de commenter, le maire Gauthier avait indiqué à l’Écho de Maskinongé, en mars dernier, qu’il était dommage que des individus aient décidé de poser ce geste.
«Quand on fait le bilan des balades, après douze ans, on s’aperçoit que la municipalité n’a pas fait d’argent avec cette activité. On le fait parce qu’on sait qu’elle est appréciée et qu’elle a des retombées économiques pour nos commerçants, nos restaurateurs et pour l’église aussi. Cette plainte nous crée des maux de tête et des problèmes. Maintenant, on doit attendre la décision du gouvernement sur la dérogation demandée», avait-il affirmé lors d’un entretien téléphonique.
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