Covid-19: la Mauricie toujours sur un plateau
PANDÉMIE. La directrice de la santé publique et responsabilité populationnelle au CIUSSS MCQ, la Dre Marie Josée Godi, a fait le point vendredi après-midi sur la situation de la Mauricie et du Centre-du-Québec. La région demeure sur un plateau en termes de cas, mais la situation demeure fragile selon la directrice si bien que la zone rouge demeurera en place pour chacun des secteurs.
Au cours des dernières 24 heures, le nombre de nouveaux cas a augmenté de 59 en Mauricie et de 31 au Centre-du-Québec, alors que 89 personnes se sont rétablies de la COVID-19. Le total des hospitalisations est passé à 23 (+2), dont 2 hospitalisations aux soins intensifs (+1). Aucun nouveau décès n’est à déplorer pour la région.
«Vous avez sûrement eu connaissance des demandes pour alléger les mesures qui ont trait au palier rouge, le gouvernement a toutefois réitéré l’importance de poursuivre l’application des mesures tant que les résultats concernant le contrôle de la propagation ne seraient pas à la hauteur des attentes au niveau de la santé publique, indique d’entrée de jeu la Dre Godi. Chaque jour, mes équipes analysent la situation de la région.»
Pour le Centre-du-Québec, du 1er septembre au 4 novembre, il y a eu une hausse importante de nouveaux cas au début. « On voit par la suite au passage en zone rouge que des efforts ont été faits et la tendance était à la baisse. On encourage la population à maintenir les efforts.»
En Mauricie, la progression est constante depuis le début de la deuxième vague, mais sans être exponentielle. «On demande encore des efforts aux gens pour limiter cette hausse qui demeure importante», rappelle la directrice.
Pour retourner en zone orange, le CIUSSS MCQ veut voir un contrôle de la transmission communautaire.
Dans le bilan du jour, on note une cinquième éclosion à l’hôpital de Trois-Rivières. «Les cas qu’on observe proviennent souvent de la communauté et lorsqu’on a un cas, on rehausse les mesures de prévention et les visites sont limitées. On précède au dépistage de l’ensemble du personnel ainsi que des usagers pour circonscrire et contrôler l’éclosion», indique la Dre Godi.
La directrice explique que la situation est particulière à Trois-Rivières avec plusieurs éclosions dans des écoles et dans des milieux de travail. «Les nombres de cas sont élevés à Trois-Rivières et on demande aux gens de redoubler de vigilance, mais aussi pour les personnes qui travaillent à Trois-Rivières ou qui y transitent de limiter leur contact lors des déplacements.»
La situation du Haut-St-Maurice
Pourquoi garder La Tuque en zone rouge avec seulement cinq cas actifs, tout comme le secteur de Parent qui n’a connu aucun cas depuis le début de la pandémie? «On a une préoccupation particulière pour le Haut-St-Maurice parce qu’au début de la première vague, la région a été préservée. Et d’un autre côté, on observe des cas actifs autour du Haut-St-Maurice qui est encerclé de zones rouges, autant au sud qu’au nord. Il faut savoir que la mobilité des personnes et la fragilité du réseau de la santé pour ces territoires sont une préoccupation. On jugeait que ces territoires devaient rester au palier rouge en raison des territoires limitrophes dont la transmission communautaire est active. C’est une situation qu’on suit de très près. On souhaiterait voir une absence de cas sur plusieurs semaines et que la situation s’améliore pour les territoires limitrophes.»
Comment fonctionne la gestion avec les communautés autochtones sur le territoire? «Nous avons un soutien attentif et nous avons convenu de soutenir les bureaux de santé des communautés autochtones dans la mise en place des mesures lorsqu’un cas se présente», répond Mme Godi.