Cancer: 93 chirurgiens en Mauricie – Centre-du-Québec
SANTÉ. On compte 93 chirurgiens opérant les gens atteints de cancer dans le réseau du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ).
Les chirurgiens oncologiques traitent plusieurs types de cancers bien que quelques-uns soient spécialisés pour certains cancers. C’est le cas par exemple du cancer du poumon. En Mauricie et au Centre-du-Québec, trois chirurgiens font de la cancérologie du poumon.
Les chirurgies majeures sont faites au bloc opératoire et durent rarement moins d’une heure et demie. «Ça peut parfois durer jusqu’à seize heures pour certains types de cancers comme des tumeurs cérébrales. Ce sont des cas très minutieux qui sont faits avec des appareils hautement sophistiqués. On compte cinq neurochirurgiens pour le territoire. On a une expertise en neurochirurgie», indique Hélène Tremblay, chef d’administration de programme Trajectoire chirurgicale, endoscopie et financement à l’activité.
Lorsqu’il s’agit d’une chirurgie oncologique, l’équipe du CIUSSS MCQ s’oblige à respecter un délai de 28 jours pour opérer un patient. Cela comprend tout le processus d’investigation de la personne atteinte de cancer.
«Avec toute la cascade d’examens, le 28 jours devient très court, fait remarquer Mme Tremblay. En 28 jours, un chirurgien peut opérer quatre ou cinq fois dans certaines spécialités. Dans d’autres spécialités, c’est une ou deux fois. Mais on s’oblige à respecter ces délais-là. On regarde et analyse tous les dossiers qui dépassent les 28 jours pour être capables de comprendre pourquoi le délai a été dépassé.»
Un traumatisme pour le corps
Parfois, cela peut prendre 45 jours pour opérer un patient. Plusieurs facteurs expliquent cette situation. «On doit d’abord et avant tout s’assurer que sa condition de santé est optimale pour l’opération pour que le patient soit capable de bien répondre à l’opération. C’est vraiment à ce moment-là que notre travail est fait et que l’objectif est atteint. Oui, les délais peuvent être allongés, mais ce n’est jamais au risque du patient», précise Hélène Tremblay.
«Parfois, les délais peuvent être allongés si on a de la difficulté à joindre le patient ou s’il ne se présente pas aux examens, poursuit cette dernière. Au final, peut-être que le délai sera plus long, mais c’est correct parce que certaines personnes ont besoin d’un moment d’arrêt pour réfléchir et on doit respecter le rythme du patient.»
À l’inverse, une personne présentant un risque de détérioration de sa condition est opérée sans délai. C’est souvent le cas en neurochirurgie puisque le degré d’urgence est plus élevé. «C’est le patient qui est notre fin en soi, pas le délai. Il faut que le patient soit prêt à être opéré, tant physiquement que mentalement. Une chirurgie, c’est un traumatisme pour le corps. Il faut s’assurer que le patient soit capable de le supporter le mieux possible avec le moins de conséquences possible», soutient Mme Tremblay.
Un chirurgien, trois mandats
Un chirurgien a plusieurs mandats. Il doit voir des patients pour détecter des cancers et prendre la décision d’opérer. En plus de la chirurgie comme telle, il fait aussi le suivi postopératoire.
«La prise en charge de tous nos patients en attente de chirurgies est faite par une équipe interdisciplinaire qui comprend une infirmière, des agentes administratives et le chirurgien», mentionne Mme Tremblay. Le tout est fait avec la participation du patient et de sa famille.
Lors d’une opération
Au moment de la chirurgie, le patient est entouré d’une équipe composée de plusieurs spécialistes, dont un inhalothérapeute, un anesthésiste, un chirurgien et des infirmières. Un autre chirurgien peut également assister son collègue. Un préposé est également présent pour apporter de l’aide.