Serge Noël: ramener le gros bon sens dans les politiques
La gestion de la pandémie par le gouvernement de la Coalition Avenir Québec a dérangé Serge Noël. Celui qui a travaillé en tant que directeur des ventes pour la station de radio Country Pop 103,1 pendant dix ans dénonce l’incohérence dans certaines décisions prises par le gouvernement et le grand nombre de contrats octroyés sans appel d’offres.
« Je voyais tous les pouvoirs que pouvait s’octroyer le gouvernement pendant l’état d’urgence et les gens ne pouvaient pas parler. Personne ne pouvait dire le contraire du gouvernement », soutient celui qui se présente sous les couleurs du Parti conservateur du Québec dans la circonscription de Maskinongé.
Pourtant, M. Noël n’avait pas l’ambition de se lancer en politique durant sa vie. C’est vraiment la pandémie qui est venue changer sa réflexion.
« Je pense qu’il y a eu des erreurs au début de la pandémie en frais de gestion. François Legault l’a avoué ensuite. Ça fait assez longtemps qu’on se laisse gérer. On voit les problèmes des 25 dernières années. On perd confiance en notre gouvernement. Je me suis donc dit que j’allais tenter ma chance, aller voir ce qui se passe et où ça bloque quand les promesses ne sont pas tenues, explique Serge Noël. La CAQ avait de bonnes promesses au début. Je comprends qu’il y a eu la gestion d’une pandémie, pas ça n’a pas été une gestion dans le sens d’une philosophie de centre droit. Ça a été d’un tout autre sens. »
« J’ai vécu deux années où je ne pouvais pas continuer le développement comme je le voulais. Je me sentais aussi moins utile dans le milieu où je travaillais. Je veux continuer le développement dans la région. J’ai réalisé que la meilleure façon de le faire serait en devenant député et de m’occuper des dossiers locaux », ajoute-t-il.
Serge Noël identifie l’économie et la santé comme les deux grands enjeux majeurs, citant les baisses d’impôt que souhaite mettre en place le parti, tout comme les promesses de réduction de la taille de l’État et d’octroyer plus de place au privé dans le système de santé.
Au fil de ses rencontres avec des gens à travers la circonscription, il a également identifié un enjeu important en matière de développement résidentiel dans le comté de Maskinongé. « Le développement domiciliaire est bloqué par la Loi sur la protection du territoire agricole. C’est quelque chose qui doit être revu en profondeur. On sait qu’il y a des terres agricoles moins propices à l’agriculture. Il y aurait moyen de les développer et d’assouplir la loi en ce sens, plaide le candidat conservateur. Par ailleurs, moins il y a de développement domiciliaire, plus le prix des logements augmente. Ça entraînera une pression moins forte sur les prix. »
S’il est élu le 3 octobre, M. Noël veut aussi aider les agriculteurs, notamment par la mise en place d’un service de répit. « Quand ils ont un rendez-vous médical, ils doivent se faire remplacer. Si ce n’est pas facilité, ils laissent tomber leur rendez-vous. Aussi, plusieurs se retrouvent isolés. Ils ont besoin de plus d’aide », plaide-t-il.
Il entend également travailler en collaboration avec la Ville de Louiseville pour amener des idées visant à revitaliser le centre-ville et à favoriser son développement, entre autres en y attirant plus de commerces.
« Je pense qu’on a été désabusé par les précédents gouvernements. Cette année, j’ai l’impression que le taux de vote sera fort. Les enjeux ont touché plus de gens. Il y a eu un choc qui s’est passé. Aussi, depuis le débat à TVA, beaucoup de gens se sont ralliés au parti. Le Parti conservateur du Québec a changé aussi et c’est une option de plus pour les gens. Au lieu de voter pour le moins pire, ils ont une option différente qui n’est pas de la gauche. Quant à moi, je suis là pour aider la population et ramener un gros bon sens dans les politiques », conclut-il.