Dominique Gélinas: pour un réseau de santé « plus humain »
Quand de nombreuses personnes annonçaient la mort du Parti québécois dans les dernières années, c’est venu affecter Dominique Gélinas. Il faut dire que celui qui est aujourd’hui candidat du Parti québécois dans la circonscription de Maskinongé a grandi dans une famille indépendantiste.
Son oncle s’est même présenté à deux reprises sous la bannière péquiste dans les années 80.
« Toute mon enfance, j’ai baigné dans l’univers de la politique. Ça parlait politique dans les rassemblements familiaux. Cela a fait en sorte que je me suis intéressé très jeune à la politique », raconte le candidat qui a encore un souvenir vif du référendum de 1995.
La pandémie a été un moment de réflexion pour Dominique Gélinas qui a vécu cette période de l’intérieur dans le réseau de la santé puisqu’il travaille au sein de la Direction des ressources humaines, des communications et des affaires juridiques au CISSS de Lanaudière.
« C’est certain qu’on a vécu la pandémie différemment. J’ai vu le traitement réservé à de nombreux aînés, les gens qui ont vu leur santé mentale s’effriter. C’est ce qui m’a donné le goût de me lancer en politique cette année. On est dans une région près des grands centres, mais on tombe souvent dans l’oubli parce qu’on est entre Montréal et Québec. Je veux remettre Maskinongé sur la carte nationale. Je veux être un député présent pour le mieux-être des citoyens de la circonscription de Maskinongé avant tout. »
L’accessibilité aux soins de santé demeure une grande préoccupation pour Dominique Gélinas. Pour lui, la solution passe par la décentralisation des pouvoirs dans le réseau de la santé, ce qui permettrait aussi de rendre le réseau « plus humain ». « Il faut que les CLSC redeviennent la porte d’entrée pour à peu près tous les soins non urgents dans le réseau et pour désengorger les urgences. On a accès à une urgence à Louiseville, mais c’est au niveau de l’accès rapidement à un spécialiste que le bât blesse », explique le candidat péquiste.
En matière d’agriculture, il s’engage à offrir un meilleur soutien aux agriculteurs, notamment sur le plan financier et de l’aide d’urgence directe. M. Gélinas déplore que les programmes actuels ne soient pas adaptés pour répondre à des problèmes urgents comme ceux causés par la pandémie et l’impact de la guerre en Ukraine. « Je veux pouvoir aider les agriculteurs d’ici à obtenir des aides plus directes et plus rapides dans ces situations. Il faut également plus promouvoir l’achat local et les produits locaux. On entend de bonnes intentions, mais ça se concrétise rarement de façon concrète. Au PQ, on aimerait que 70% de tous les produits alimentaires dans les institutions proviennent de producteurs québécois », précise-t-il.
Dominique Gélinas s’engage aussi à rehausser le financement à la mission de tous les organismes communautaires. « On a un réseau communautaire très fort ici. Pour garder le personnel, il faut aussi être en mesure de faire face à l’inflation des salaires. Augmenter leur financement à la mission plutôt qu’au projet y contribuerait. »
« Je veux que les citoyens retrouvent la confiance envers les politiciens et les institutions. Mon travail au quotidien sur le terrain va au-delà de convaincre les gens de voter pour moi. C’est aussi de les intéresser à la chose politique, car la politique est partout. Chaque geste de la vie quotidienne est teinté par la politique. On est chanceux d’avoir cinq partis avec des candidats dans presque toutes les circonscriptions, car ça amène une variété d’idées. Le système actuel n’est pas parfait. Il pourrait être plus représentatif avec un mode de scrutin proportionnel, mais je veux faire le maximum pour faire sortir le vote et intéresser les gens à ce qu’il se passe au niveau politique. Et puis, je veux être le député de tous les citoyens de la circonscription. J’ai le goût de me battre pour les défendre à l’assemblée nationale », conclut-il.