Les souvenirs d’enfance du poète Pierre Turcotte
ÉCRITURE. C’est dans un peu moins de deux semaines que Pierre Turcotte sera de passage à Saint-Alexis-des-Monts pour partager ses deux œuvres les plus récentes, Alexiques et Les Grands Cahiers Aleximontois. Pour le poète de renommée internationale, cette présentation sera une belle manière de souligner un retour à sa terre natale.
Originaire de Saint-Alexis, M. Turcotte vit depuis maintenant six ans à Malaga, dans le sud de l’Espagne. C’est d’ailleurs à sa résidence que L’Écho l’a rejoint au téléphone. Après avoir voyagé dans plusieurs endroits du monde, notamment dans des pays francophones, tels la France et le Congo, voilà qu’il se dédie maintenant à une œuvre consacrée à son village d’origine dans ses deux plus récents ouvrages.
« J’ai décidé d’abord d’explorer dans mes poèmes mon lien identitaire, mes racines, tout en faisant une espèce de galeries de personnages, ceux qui m’étaient restés en mémoire, et de lieux qui étaient restés mythiques pour moi, à Saint-Alexis. Que ce soit la Rivière du Loup, le pont de broches, la plage du Lac Caché. C’est comme ça que le recueil est né, » dit l’auteur.
Pour M. Turcotte, même s’il a passé une bonne partie de sa vie à l’extérieur de son village natal, y retourner représente toujours un retour à la maison. Il a la chance de revoir plusieurs amis et connaissances, de renouer avec des lieux qui lui sont chers, de replonger dans une culture avec laquelle il entretient des liens serrés : bref, il sent toujours un attachement profond avec ses racines, et il ne manque pas une occasion d’y retourner.
Le poète mentionne également avoir écrit le recueil pour tenter de tisser des liens identitaires et émotifs avec les gens qui vont le lire. « Je parle d’eux, de lieux qu’ils connaissent bien. Il y a également une galerie de personnages qui sont restés dans ma mémoire, et qu’ils connaissent bien. Je pense qu’ils vont reconnaître que je parle d’eux, des résidents de Saint-Alexis. Je parle du boucher de Saint-Léon qui passait dans le village, avec son camion. Je parle de M. McMurray, le cousin du père de Line McMurray, que tout le monde appelait le « Père Noël » à cause de sa barbe blanche. Je parle d’Aurèle Plante. Ce sont tous des personnages mythiques que tout le monde connaît », dit-il.
La combinaison de tous les différents éléments va créer selon l’auteur un rapport émotif avec les lecteurs, notamment parce qu’il croit être le premier à en parler et d’en faire un recueil. Ce sera non seulement l’occasion pour lui de replonger dans ses souvenirs de jeunesse, mais aussi de faire rayonner Saint-Alexis aux yeux de la population locale.
« Ces souvenirs-là sont les miens, » ajoute Pierre Turcotte. « Ce sont vraiment des souvenirs d’enfance et d’adolescence que j’ai voulu noter. La maison d’édition Line & Robert m’a proposé de faire un recueil de poésie identitaire sur ma perception de mon village natal. J’ai trouvé que l’idée était formidable, et j’ai sauté sur l’occasion. »
Pierre Turcotte sera de passage au Centre communautaire de Saint-Alexis-des-Monts le 18 septembre à 14h, pour présenter ses deux œuvres. Il sera accompagné de Line McMurray, autre auteure à succès, qui présentera pour sa part Le Cabinet des humeurs.