Un pan d’histoire important à Louiseville pour Denise Gauthier
HISTOIRE L’histoire de Louiseville a toujours occupé une place importante dans le cœur de Denise Gauthier, cette résidente qui a passé la majeure partie de sa vie dans la ville. Aujourd’hui, elle veut valoriser un pan important de cette histoire, qui selon elle demeure méconnu du public.
Mme Gauthier insiste sur ce point : même si ce projet a une vocation familiale, c’est bien l’histoire de Louiseville qu’elle veut valorier. Une ville qui a toujours été très accueillante envers les gens de diverses origines, de diverses langues parlées. Et c’est sur cela que la dame de 82 ans veut miser, à l’occasion de ce projet.
Pourquoi cet historique lui tient-il tant à cœur? « J’ai déjà travaillé sur le calvaire à Louiseville. Après avoir obtenu la subvention pour ce projet, je me suis mise tracer l’historique du calvaire, et c’est seulement là que j’ai commencé mes recherches sur la ville de Louiseville. »
C’est au cours de ces recherches que Mme Gauthier s’est mise à en découvrir plus sur sa ville natale. Elle s’est notamment penchée sur l’histoire des Home Children, ou « petits immigrés anglais » qui ont été déporté de force d’Angleterre par centaine de milliers, entre 1869 et 1939, en se faisant promettre une vie meilleure outre-mer (notamment au Canada et en Australie). Six d’entre eux se sont retrouvés à Louiseville, incluant Mary Dooley – la grand-mère de Denise Gauthier. Mme Gauthier dit que sa grand-mère ne lui a jamais raconté en détails son arrivée au Canada.
Certains éléments de ses recherches ont été tellement percutants pour elle qu’elle tenait absolument les faire valoir aux yeux de la population. « Ça ne fait pas seulement partie de l’histoire de Louiseville : il y en a sûrement d’autre à Maskinongé, à Yamachiche, des descendants qui comme moi vont finir par se réveiller et de faire valoir ça. »
Après que la ville a eu refusé sa demande de subvention, Denise Gauthier a décidé de poursuivre ses démarches auprès de la société d’histoire. Elle a également l’intention d’appeler le ministère de l’immigration, pour obtenir du financement. Une fois qu’elle en aura reçu, elle va tenter de trouver un emplacement pour son projet. Si elle visait au départ le Parc des Ursulines, elle penche maintenant plutôt vers le cimetière.
Mme Gauthier n’a certainement pas l’intention d’abandonner son projet. En plus de la société d’histoire, elle a déjà quelques autres organismes en tête avec qui elle veut entrer en contact. Elle espère pouvoir mener à bien son projet et de le voir prendre forme à Louiseville, dans un avenir rapproché.
« C’est important que, collectivement, on se souvienne, » conclut-elle.