Un bilan de session réussi pour Yves Perron
POLITIQUE FÉDÉRALE. Le député de Berthier-Maskinongé pour le Bloc Québécois, Yves Perron, a dévoilé son bilan de fin de session, à la veille de la suspension de la session parlementaire, à Ottawa. S’il souligne qu’il a réussi à faire des gains importants pour le Québec, autour de la table du Bloc, il croit toujours qu’il reste du travail à accomplir à l’automne.
« De mon point de vue, je pense que j’ai abattu tout le travail que je pouvais faire. Dans les circonstances pas évidentes qu’on avait, on a quand même eu des gains importants. Je pense entre autres aux gains sur la taxe d’accise par rapport aux hydromels et aux cidres, qui étaient supposés être touchés. C’est quelque chose que le gouvernement ne voit pas : nous, avec nos antennes terrains, on a été capables de porter ce message-là, et d’obtenir ce gain-là, » soutient le député.
M. Perron se réjouit d’avoir pu faire des gains dans les dossiers de l’agriculture, de l’agroalimentaire et la gestion de l’offre. S’il considère qu’il s’agit d’un combat qu’il se poursuit, le député assure qu’il a pu aller franchir des étapes importantes pour les citoyens locaux, en particulier en termes de soutient pour l’érosion des berges. « Malgré une charge de travail colossale, les citoyens qui font appel au bureau ont toujours droit à un service exemplaire qui aboutit souvent en un règlement heureux. Ce n’est pas moins de 416 citoyens qui ont vu leur dossier réglé depuis janvier, soit un peu plus de deux personnes par jour en comptant les fins de semaine! Une quarantaine de dossiers sont actuellement en traitement, » dit-il, soulignant à quel point il est fier de son équipe dans ce dossier.
Pour ce qui est de son volet de porte-parole en agriculture, agroalimentaire et gestion de l’offre, Yves Perron constate aussi beaucoup de travail abattu. « Nous avons déposé de nouveau notre projet de loi visant la protection de la gestion de l’offre et j’ai coparrainé un projet de loi visant la protection financière des producteurs de fruits et légumes. »
Des dossiers chauds à la Chambre des communes
Le principal dossier que retiennent M. Perron et ses 31 collègues députés au Bloc Québécois est celui des deux lois adoptées à l’Assemblée nationale qui ont été contestées par le premier ministre Justin Trudeau, soit les lois 21 et 96. Selon M. Perron, il s’agit là d’un réel affrontement que cherche à entamer le gouvernement fédéral avec leurs homologues provinciaux, avec pour simple objectif de créer de la discorde avec le Québec.
« Dans tous les dossiers, le gouvernement Trudeau incarne un choc des valeurs entre le Canada et le Québec. Le Bloc Québécois, quant à lui, poursuivra son travail plus que jamais essentiel de défendre et promouvoir les intérêts du Québec », souligne Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois.
Sur la question des besoins du Québec, Yves Perron abonde dans le même sens que son chef : « Lorsqu’on dit que le gouvernement libéral est déconnecté des besoins du Québec, c’est qu’on sait qu’il les connaît, ces besoins; il les méprise. Le fait que le mouvement indépendantiste prend de l’ampleur au Québec représente une menace pour eux, et ils se sont donnés une pseudo-majorité avec une alliance avec le NPD, ce qui correspond parfaitement à leur objectif d’être un parti politique très centralisateur, et de vouloir passer par-dessus les compétences provinciales qui s’appliquent au Québec, » dit-il.
Que ce soit dans le dossier des passeports, de la sécurité publique remise en jeu dans la capitale fédérale lors du convoi des camionneurs ou dans l’assurance-emploi, Yves Perron croit, de concert avec ses collègues, que le manque de gestion de la part du gouvernement dans ces domaines fait preuve de l’incompétence qu’il affiche. Le député soutient qu’en tant que parti d’opposition, il devra continuer de porter le message d’indépendance que le parti incarne pour pouvoir donner l’heure juste au parti Libéral.
« Notre tâche est très importante : on continue de dénoncer des situations pour en arriver à des propositions concrètes. […] Le destin du Québec, actuellement, dans la fédération canadienne, est très clair : si on reste là, dans l’état des choses, on va se minoriser graduellement, et le pouvoir d’influence va diminuer. »
Un appui pour le Parti Québécois
Comme l’a dit M. Blanchet il y a quelques semaines, le Bloc Québécois a l’intention de donner son appui au Parti Québécois, lors de la prochaine campagne électorale provinciale, qui se mettra en branle cet automne. Collectivement, les députés continuent de croire que le PQ demeure le véritable véhicule qui mènera le Québec vers l’indépendance. « Sans bien sûr s’ingérer outre-mesure dans les campagnes locales, on va tout de même donner un coup de main à nos candidats du PQ. En politique, on prédit souvent la fin d’un mouvement, mais c’est pourtant le contraire qui se passe, » soutenant que plusieurs analystes avaient autrefois prédit la mort imminente du Bloc Québécois, avant de voir le parti faire élire 32 députés.