Bracelets électroniques: deux familles expliquent leur choix
TÉMOIGNAGE. Depuis la mise en place des bracelets électroniques pour les nouveau-nés à la suite de l’enlèvement de la petite Victoria, 50 % des parents choisissent d’utiliser cette nouvelle mesure de sécurité. Voici le témoignage de deux familles qui ont récemment vécu un accouchement à l’hôpital de Trois-Rivières.
Patrice Lanthier et sa conjointe ont accueilli dans la famille leur deuxième enfant le 7 mai. Parents d’un garçon qui aura bientôt 4 ans, ils ont refusé le bracelet électronique pour leur petite fille qui est venue au monde il y a quelques jours.
«S’il y avait eu des complications et que le bébé avait eu à passer des tests, on l’aurait sûrement pris puisqu’on n’aurait pas pu suivre les infirmières et les médecins partout. Mais notre petite fille se portait bien et elle est restée en tout temps avec nous», explique M. Lanthier.
Ce dernier ajoute que lui et sa conjointe avaient préalablement planifié la façon de procéder une fois l’enfant venu au monde. «On s’était dit d’avance que je n’allais jamais la quitter des yeux, précise-t-il. On n’était pas stressé parce qu’on savait que j’allais la suivre partout.»
M. Lanthier ajoute que les infirmières mettent deux bracelets identifiés avec un numéro précis et le nom des parents sur le poignet et la cheville du bébé. Ces bracelets sont identiques à ceux qu’ils remettent aux parents. Le papa témoigne que les infirmières vérifient régulièrement les bracelets.
Un bracelet pour bébé Méliane
Pour leur part, Sandra Dupuis et son conjoint ont choisi le bracelet électronique pour leur petite Méliane. «Après ce qui s’est passé, c’est certain qu’on le prenait, raconte la maman. En plus, j’ai accouché par césarienne, alors je n’aurais pas pu partir en courant comme la mère de Victoria l’a fait.»
Mme Dupuis considère que cette mesure de sécurité aurait dû être instaurée bien avant l’enlèvement. «S’il y en avait eu dans le temps de mon premier accouchement, je l’aurais pris. Même si on aurait à payer pour le bracelet, je payerais parce que je considère qu’on n’est jamais trop prudent», conclut-elle.