Pour une réforme de l’assurance-emploi
Les députés du Bloc Québécois René Villemure et Yves Perron sont allés à la rencontre d’organismes du territoire œuvrant auprès des travailleurs en compagnie de Louise Chabot, porte-parole du Bloc Québécois en matière de Travail, Emploi, Développement de la main-d’oeuvre et Inclusion des personnes en situation de handicap.
Le Bloc Québécois demande une réforme de l’assurance-emploi et rapidement, car le statu quo n’est plus possible, selon le parti.
Les députés du Bloc Québécois demandent une hausse des normes d’admissibilité plus inclusives et une importante augmentation du nombre de semaines et du taux des prestations.
» Le régime actuel d’assurance-emploi a montré ses limites. C’est l’un des moins généreux en Occident « , soutient René Villemure, député de Trois-Rivières.
» Les travailleurs malades ont droit à 15 semaines d’assurance-emploi pour se soigner. C’est peu pour une maladie grave. On revendique 50 semaines, précise Louise Chabot. Au départ, ce régime servait de filet social. C’est devenu un système d’assurance qui a chuté. Les travailleurs autonomes n’y ont pas droit non plus. «
Les bureaux des députés reçoivent plusieurs demandes en lien avec l’assurance-emploi. Près d’une quinzaine par semaine. Il est question des délais, du contexte des personnes malades, du temps d’attente avant de recevoir la réponse, mais aussi de la complexité des formulaires à remplir pour obtenir l’assurance-emploi.
À l’heure actuelle, il faut avoir travaillé 600 heures pour avoir accès à l’assurance-emploi, une mesure qui discrimine les femmes, affirme Mme Chabot. » C’est certain que ça prend moins de semaines pour te qualifier si tu travailles 40 heures par semaine, plutôt que 15 ou 20 heures. On sait que cette situation est plus typique des jeunes et des femmes. «
Cette dernière estime qu’un investissement gouvernemental de 1 milliard de dollars dans la caisse de l’assurance emploi permettrait d’augmenter le nombre de semaines de prestations à 50.
» Prenons l’exemple des femmes en congé de maternité qui se trouvent pénalisées si elles perdent leur emploi après leur congé parental. Elles n’y ont pas droit. Et si leur conjoint tombe malade, alors elles n’ont pas de prestation et le conjoint n’a que 15 semaines de prestations. Au bureau du député, quand on appelle, les agents à l’assurance-emploi nous disent: prouvez-nous que c’est un cas humanitaire. Il y a aussi un trou noir pour les régions en raison de l’emploi saisonnier. Ce sont des emplois qui ne sont généralement pas admissibles « , ajoute Yves Perron, député de Berthier-Maskinongé.
La visite de la députée dans la région de la Mauricie s’inscrit dans la suite de sa tournée du Québec en lien avec la pétition qu’elle a lancée pour la réforme de l’assurance-emploi. Pour signer la pétition: https://www.louisechabot.quebec/tournee-assurance-emploi