Un septième album pour Les Tireux d’Roches

MUSIQUE.  Pour leur septième album studio, le groupe de Saint-Élie-de-Caxton Les Tireux d’Roches lance quelque chose de très différent: un premier album musical en carrière, surnommé Tapiskwan Sipi, qui sort le 4 décembre prochain. 

Un défi particulier pour un groupe qui a maintenant 23 ans, mais qui a été tout aussi agréable à réaliser. « On raconte notre histoire en musique! », s’exprime Denis Massé, qui est aussi le chanteur principal du groupe, en temps normal. Il fera toutefois reposer sa voix pour cet album-ci, étant donné qu’aucune pièce ne contient de parole.

« On parle toujours de notre terroir quand on voyage, de la Mauricie, de la rivière St-Maurice. On s’est aperçu qu’il y avait tellement d’histoires, tellement de légendes autour de cette rivière-là, donc on a décidé de s’en inspirer pour composer toutes les mélodies du disque. Tapiskwan Sipi veut dire rivière St-Maurice, en Atikamekw. »

La pandémie a connu un effet carrément dévastateur pour le groupe, lui qui est habitué de présenter ses albums à l’occasion de spectacles. Et leurs tournées prennent de plus en plus d’ampleur. Après avoir fait le tour du Québec, Les Tireux d’Roches a parcouru l’Ouest Canadien à plusieurs reprises, de même que l’Europe, et plus récemment, la Chine à trois reprises.

Les musiciens espèrent maintenant pouvoir recommencer à faire des spectacles dès mars 2022. Le fait que l’album ne contient aucune parole devrait donner l’opportunité au groupe de percer un plus grand marché. C’est du moins ce que Denis Massé espère.

« Vu que c’est un album musical, on s’attend à voyager, encore plus dans les pays où on ne parle pas la même langue. On a commencé à jouer un peu aux États-Unis, et on pense bien développer un peu plus dans le marché anglophone, avec un album comme ça », explique Denis Massé.

Cependant, côté écriture et composition de la musique, Denis Massé croit que le confinement a permis au groupe d’explorer différentes facettes qu’il n’avait pas eu la chance de faire, jusqu’à maintenant. « Ça fait longtemps qu’on parlait de faire un album instrumental », dit-il. « C’est un album de type plus traditionnel. Ça demande bien sûr plus de travail, pour éviter des redondances, puisque souvent, lorsqu’on chante, la musique vient après, tandis que là, c’est la musique qui parle, donc il fallait y mettre un peu plus de temps, pour pouvoir raconter une histoire en musique. »

Parmi les pays qu’il a particulièrement hâte de retrouver, la France occupe la première place dans la liste du chanteur et accordéoniste, où Les Tireux d’Roches ont fait au moins une trentaine de tournées. « On a quand même un public intéressant là-bas. C’est toujours des belles salles, toujours un bel accueil, des beaux paysages, et c’est un peu notre territoire de travail. […] L’Allemagne et l’Espagne aussi, sont des pays très le fun. » Cependant, le groupe ne pense pas retourner en Chine de sitôt, en raison des tensions politiques que le pays entretient avec le Canada.