Ouverture de l’exposition J’ai tant souffert de Saint-Louis
La petite Place des Arts annonce l’ouverture de l’exposition J’ai tant souffert de l’artiste Saint-Louis, jusqu’au 12 décembre dans la salle Desjardins.
Né en 1955, Saint-Louis est un artiste peintre, graveur et sculpteur qui travaille à Montréal. Sa démarche s’articule autour de la notion d’identité dans une esthétique de la désintégration et de la sédimentation des contenus desquelles émerge un nouvel individu qui constitue la figure emblématique de sa production : l’Hombigu.
L’artiste désire susciter une réflexion à propos du rôle que nous pourrions être en mesure d’assumer comme individu dans un monde morcelé et incertain, un monde dans lequel les repères de cohésion sociale s’estompent.
Saint-Louis crée des personas qui mettent en scène une mécanique ondulatoire des émotions. Comme dans nos rapports sociaux de tous les jours, les personas se parlent ou s’ignorent, se regroupent ou s’isolent, se soumettent ou dominent, se replient ou s’élancent. Il s’agit ici de domination et de soumission, de pouvoir et d’abus, d’exploitation et d’asservissement, mais également de lumière et d’espoir.
Cette recherche à partir des émotions contradictoires vécues, qu’elles soient simplement ressenties ou exprimées, est à l’origine de la série J’ai tant souffert. L’artiste y explore les contraintes et les liens qui unissent les individus à une force invisible, à une puissance contraignante agissant de l’extérieur. Saint-Louis traite ici du pouvoir de l’un sur l’autre, fondement de l’exploitation et de l’asservissement. (A.L.)