Bibliothérapie: guérir grâce à des livres
BIBLIOTHÉRAPIE. Doctorante en psychologie à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), Catherine Ethier mène actuellement une étude sur la bibliothérapie.
Cette une étude cherche à évaluer les effets d’un programme de bibliothérapie chez les personnes présentant de l’anxiété. Le programme dure huit semaines avec lectures et exercices à effectuer qui peuvent faciliter la gestion de l’anxiété.
«La bibliothérapie fait partie du grand groupe des auto-traitements, explique Mme Ethier. C’est l’utilisation du livre comme traitement. Ça peut être utilisé sans un contact avec un thérapeute. C’est souvent utilisé par les thérapeutes comme complément aux consultations et à ce qui est fait en thérapie.»
Plusieurs livres de bibliothérapie sont disponibles sur les tablettes, mais la quantité de livres qui ont été évalués dans leur efficacité est limitée.
«C’est certain qu’il faut toujours être prudent en choisissant un livre, mentionne Catherine Ethier. Il faut quand même garder en tête que la bibliothérapie a plusieurs avantages, mais aussi ses limites.»
«Ça donne du pouvoir d’agir à la personne qui fait la lecture du livre parce que c’est elle qui crée le changement, poursuit-elle. Ça évite de se déplacer et c’est beaucoup moins dispendieux. Mais il ne faut pas aller dans une bibliothèque et choisir n’importe quel livre. Il faut savoir lesquels seraient bons pour nous. Il y a le danger de se faire un diagnostic personnel et de ne pas utiliser le bon livre. Ça pourrait avoir des effets néfastes dans certains cas.»
L’approche de cette étude ne cherche pas réduire les symptômes, mais plutôt à changer la relation aux symptômes.
«Au lieu d’essayer de contrôler l’anxiété, on va essayer de changer la relation à l’anxiété, que ce ne soit pas perçu comme quelque chose d’envahissant et de dérangeant. Au lieu de se battre contre son anxiété, on apprend à lui faire une place, une place contrôlée», indique Mme Ethier. L’étude débute à la mi-octobre.