Les Serres Savoura ne sont plus à vendre

AGROALIMENTAIRE. Mises en vitrine à l’automne 2019 pour intéresser d’éventuels acquéreurs, les Serres Savoura de Saint-Étienne-des-Grès ne sont plus à vendre.

Porte-parole du géant québécois de la serriculture, André Michaud a confirmé l’information à L’Écho de Maskinongé. «Nos infrastructures en Mauricie ne sont plus sur le marché», déclare-t-il en entrevue téléphonique.

En octobre 2019, invoquant une nouvelle stratégie d’affaires, Sagami-Savoura annonçait vouloir se départir de ses serres de Portneuf, Saint-Étienne-des-Grès et Sainte-Marthe. Des trois, seule la première a trouvé preneur. «Nous avons vendu celles de Portneuf à l’été 2020 à Hydroserre Mirabel. Nous avons décidé de conserver celles de Saint-Étienne-des-Grès qui étaient plus récentes», poursuit André Michaud à propos des installations inaugurées en 2007.

Lorsque Sagami avait repris en 2015 les activités de Savoura alors en difficultés financières, son président Stéphane Roy, aujourd’hui décédé, avait évoqué un éventuel investissement pour ses installations en Mauricie. «Il n’y a pas d’agrandissement dans nos plans pour le moment. Ce n’est pas exclu, mais présentement, on se concentre sur la construction d’une nouvelle serre de 4 hectares à Mirabel» précise André Michaud.

Celui-ci ne cache pas que la mise en place à l’automne 2020 d’une nouvelle politique par le gouvernement Legault pour faire doubler le volume d’aliments produits en serre au Québec a incité Savoura à repenser sa stratégie. «C’est un programme qui vient stimuler les investissements et on en bénéficie bien sûr», concède le porte-parole.

En guise d’exemple, les rabais d’électricité pour les nouvelles serres comme celles en chantier à Mirabel peuvent représenter une économie de 40% par rapport aux anciens tarifs. «Et pour une serre existante comme celle de Saint-Étienne-des-Grès, c’est un rabais de 20%», explique André Michaud.

Les Serres Savoura en Mauricie produisent exclusivement des tomates en culture conventionnelle sur une superficie de 5 hectares. Une cinquantaine d’ouvriers y œuvre, majoritairement des travailleurs étrangers temporaires. Globalement, Sagami-Savoura gère au Québec 12 sites de production où travaillent 350 personnes. Sur une superficie de 32 hectares, dont 12 en culture biologique, le serriculteur produit bien sûr des tomates, mais aussi des concombres et des fraises.