Bergerie Bêê-La finaliste au Défi OSEntreprendre
L’entreprise de Saint-Léon-le-Grand figure dans la catégorie Bioalimentaire
AGROALIMENTAIRE. Une jeune entreprise de Saint-Léon-le-Grand est en nomination dans la catégorie Bioalimentaire du concours régional Défi OSEntreprendre.
Bergerie Bêê-La a démarré ses activités en août 2019 et malgré la pandémie, les affaires tournent rondement. L’entreprise compte 125 brebis destinées à la production d’agneaux pour la consommation humaine et d’agnelles pour la reproduction.
Rien ne prédestinait Maryline Gélinas à se lancer dans la production ovine au départ. «J’ai travaillé dans le domaine de la nutrition. Là, je reste dans l’alimentaire, mais pour la production animale», explique la jeune entrepreneure qui habite Saint-Léon-le-Grand depuis une dizaine d’années avec son conjoint Nicolas Ferron qui a grandi sur une ferme laitière.
Bergerie Bêê-La fait l’élevage de brebis Arcott Rideau, une race pure développée au Canada dans les années 1980 et réputée pour être prolifique. L’entreprise travaille étroitement avec le Centre d’expertise en production ovine du Québec (CEPOQ). La bergerie est notamment certifiée Diamant au Programme d’assainissement pour le maedi visna, un virus qui s’attaque aux productions ovines. «Nous sommes aussi inscrits au programme GenOvis qui permet d’évaluer la valeur génétique des reproducteurs potentiels et de mesurer la productivité du troupeau.»
Même si la vente d’agneaux à d’autres éleveurs qui les engraisseront en vue de l’abattage demeure un volet important, c’est clairement dans la production d’agnelles destinées à la reproduction que Bergerie Bêê-La entend se démarquer. «Elles sont déjà toutes réservées pour 2021 et 2022», dit fièrement Maryline Gélinas.
L’entreprise a déjà des plans d’expansion, mais les a mis pour le moment sur pause en raison de l’explosion des coûts de matériaux. La consommation d’agneaux au Québec est en forte expansion souligne-t-elle. «C’est beaucoup en raison de l’immigration. Les nouveaux arrivants sont déjà de grands consommateurs de cette viande, beaucoup plus que les Québécois de souche.»
Parallèlement, la pandémie a eu comme conséquence de ralentir les importations d’agneaux en provenance de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie, ce qui a favorisé les bergeries québécoises.
Le lauréat de la catégorie Bioalimentaire sera connu ce mercredi 21 avril. Bergerie Bêê-La est en lice en compagnie du Vignoble Clos Sainte-Thècle, de la Ferme Roxy (Saint-Maurice) et d’Algomega (Trois-Rivières). Le vainqueur représentera la Mauricie lors de l’édition provinciale du concours.