Un nouvel album solo pour David Robert
CULTURE. Quand la pandémie a frappé le Québec en mars 2020, David Robert se trouvait en Belgique où il attendait ses comparses des Tireux d’Roches pour la tournée européenne qui était prévue. Cela ne s’est finalement pas concrétisé. Il s’est alors confiné en Belgique. Le confinement du printemps dernier aura été bénéfique pour l’auteur-compositeur-interprète puisque cela lui a donné le temps nécessaire pour se consacrer pleinement à ce nouvel album.
Il avait déjà mis de côté quelques textes et nouvelles chansons depuis la parution de son premier album solo en 2013 et de son EP en 2017.
«Je voyage beaucoup en temps normal et, forcément, je fais beaucoup de rencontres. Dès que la situation sort un peu de l’ordinaire et me fait vivre une émotion un peu intense, il y a une chanson qui me vient en tête, raconte David Robert. Cet album, ce sont des rencontres, des voyages et des moments cumulés dans les dernières années. C’est dans les hauts et les creux de vague de l’intensité de la vie, on peut aller pêcher, au passage, des trucs qu’on va réussir à mettre en mots et en musique.»
L’album Valser dehors 11 nouvelles chansons folk francophones écrites par l’auteur-compositeur-interprète trifluvien et toutes produites en Mauricie au studio Va-nu-pied et au studio Banzaï.
David Robert s’est aussi tourné vers le sociofinancement via la plateforme Web La Ruche pour compléter le financement de son nouvel album.
«Dans le contexte actuel, on se demande un peu pourquoi et pour qui on poursuit notre objectif. Il fallait que je me trouve une motivation : pour qui je fais cet album. Trouver le peu de financement pour le finir était compliqué également, explique-t-il. Dans mon premier mois de sociofinancement, 80% de l’objectif était atteint. Ça aura pris un mois et demi au final. Pour la plupart, les gens ont répondu avec plus d’enthousiasme que ce à quoi je m’attendais. Ça donne encore plus envie de poursuivre ce but pour que mes chansons ne dorment pas. Je sais qu’il y a des gens qui attendent cet album au bout de la ligne. C’est devenu ma grande motivation.»
Les personnes qui ont contribué à la campagne de sociofinancement auront l’avantage de recevoir ce nouvel album solo dès la fin du mois de février. Autrement, l’album sera mis en vente au grand public à la fin de l’année 2021 ou au début de 2022.
Des extraits seront toutefois dévoilés au compte-goutte durant l’année.
David Robert prépare aussi un lancement d’album virtuel les 27 et 28 février prochains. Pour l’occasion, il performera en direct en studio en compagnie que Guillaume Marchand (clavier), Sébastien Cloutier (guitare), Mathieu Groulx (batterie) et Reney Ray (voix).
«Il y aura des anecdotes et une visite guidée du studio également. On va s’organiser pour rendre ça le fun. J’ai aussi fait un recueil de textes avec l’album. Ce sont tous mes textes jusqu’à présent. Je me suis commis à un peu de prose. La poésie me passionne depuis longtemps», confie-t-il.
On peut se procurer un billet au coût de 10$ pour assister au lancement virtuel jusqu’au 27 février via la plateforme La Ruche. Un lien de connexion sera ensuite envoyé par courriel.
Le dilemme des écrans
Quand la pandémie a frappé au printemps dernier, David Robert ne s’est pas trop senti déstabilisé. «Je fais un retour aux études depuis trois ans à l’université à distance. Quand je n’ai pas d’occupation, je suis dans mes livres. La pandémie n’a pas trop bouleversé mon quotidien. Je le vois plus dans mon entourage. En ce qui me concerne, j’étais déjà dans un processus pour être plus maître de mon temps, ne pas toujours être sur un départ sans pouvoir choisir quand partir, quand rentrer», raconte-t-il.
L’auteur-compositeur-interprète a la chance d’avoir plusieurs projets malgré tout qui l’appellent à se déplacer en studio, de sorte qu’il reste relativement actif en ce moment.
La situation lui a aussi donné l’occasion d’être plus présent en ligne et de renouer avec les réseaux sociaux et les gens qui le suivent.
«La carrière modèle qu’on connaît depuis des années est complètement bouleversée en ce moment, fait-il remarquer. On voit des gens qui se sont plus vite accoutumés à cette réalité et à être présent sur les réseaux. Ce n’est pas le modèle qu’il y avait depuis de nombreuses années. C’est intéressant d’être actif sur les réseaux sociaux pour ne pas se faire oublier, mais c’est à double tranchant, en ce sens où ce n’est pas relié à une rentabilité.»
«On est tous partagés avec cette question de gratuité sur les services d’écoute en ligne et les spectacles sur Facebook, par exemple. On a notre utilité comme artiste pour aider à faire sourire les gens et à les divertir. On a envie d’être là, mais le fait qu’il n’y ait pas de retour financièrement, ça fait en sorte que c’est impossible pour nous d’être présents comme on le voudrait. Je n’ai pas envie d’être constamment devant un écran et ne plus avoir de contact humain. Beaucoup d’artistes reportent leur lancement d’album parce qu’il n’y a pas de retombée ni de tournée en ce moment et on finit tous par se concurrencer dans les écrans», conclut-il.
Pour un avant-goût, découvrez la chanson La Falaise sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=0QM10HLkv44