250 entreprises agricoles menacées en Mauricie
AGRICULTURE. Des quelque 1 000 entreprises agricoles de la Mauricie, 250 pourraient disparaître en raison d’un manque de relève. Pour contrer cette problématique, l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Mauricie a mis en place un plan d’action visant tant les jeunes entrepreneurs que les producteurs approchant la retraite.
L’objectif de cette mesure est, d’une part, d’encadrer et d’encourager les futurs propriétaires et, d’autre part, de sensibiliser les producteurs expérimentés à l’importance de planifier le transfert de leur propriété.
«Si on ne fait rien, on pourrait perdre plusieurs entreprises dans la région, soutient Marie-Christine Brière, présidente de la relève agricole à l’UPA Mauricie. C’est assez alarmant et c’est pourquoi on déploie beaucoup d’efforts pour pallier à la situation.»
Elle explique qu’il arrive fréquemment que des propriétaires âgés de 50 ans et plus n’aient pas identifié de relève ou encore que ces derniers veulent vendre à court terme sans toutefois trouver d’acheteurs.
«Parfois, il arrive aussi que les gens soient réticents à vendre à une personne qui ne fait pas partie de la famille, ajoute Mme Brière. Quand tu mets toute ta vie à bâtir quelque chose, c’est difficile de remettre ça entre des mains étrangères.»
«C’est pourquoi il est important de planifier la vente de notre entreprise, surtout quand cette vente représente l’argent pour la retraite, poursuit la présidente de la relève agricole. Comme il s’agit de grosses sommes d’argent, il faut faire un suivi au moins 5 ans avant le transfert et 5 ans après.»
La Mauricie attire les familles de l’extérieur
Quant aux nouveaux producteurs, il s’agit principalement de familles originaires de l’extérieur de la région qui choisissent de s’établir en Mauricie. «On a de plus en plus de femmes également qui sont intéressées par l’agriculture», remarque Mme Brière.
Représentant quelque 4% des fermes du Québec, la Mauricie est fortement spécialisée en production laitière. Ce n’est toutefois pas la branche priorisée par les jeunes producteurs. «C’est plutôt des maraîchers et des cultures plus marginales sur des terres moins grandes», indique Marie-Christine Brière.
Rappelons en terminant que les zones agricoles constituent moins de 10% du territoire de la Mauricie. Celles-ci représentent toutefois plus de 90% du territoire de la MRC Des Chenaux, quelque 10% de la MRC de Mékinac et environ 35% de la MRC de Maskinongé. De plus, c’est plus de 50% des terres agricoles qui sont consacrées aux cultures annuelles, principalement pour le maïs, le soya et les céréales.
Nombre de fermes en Mauricie
Voici le nombre de fermes présentes en Mauricie répertoriées par l’UPA.
– MRC Des Chenaux : 361
– MRC de Mékinac : 151
– MRC de Maskinongé: 501
– Haute-Mauricie : 18