Déplacements aériens : le fédéral « vole sans pilote » à l’approche de la semaine de relâche, dit le Bloc
À moins de cinq semaines de la période de relâche au Québec, le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, ainsi que les députés de Berthier-Maskinongé et de Trois-Rivières, Yves Perron et Louise Charbonneau, déplorent « le manque flagrant de leadership » d’Ottawa en pleine pandémie.
« Chaque jour, des gens reviennent au Québec comme si de rien n’était avant de rentrer chez eux, sans suivi sérieux de leur quarantaine. Et les libéraux tergiversent, jasent, taponnent, et le premier ministre ne décide rien ! Les États-Unis de Joe Biden restreignent les vols de l’étranger alors que les libéraux calculent combien de votes ça leur coûterait », a critiqué le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet.
Les bloquistes ont proposé l’interdiction complète des vols non essentiels vers l’étranger, l’application aux déplacements aériens des mêmes règles qu’aux déplacements terrestres et l’imposition d’une quarantaine surveillée de deux semaines.
« Le fantasme électoral de Justin Trudeau ne doit pas faire en sorte qu’il cache des informations aux Québécois et aux Canadiens, et qu’il maquille une dure réalité et se retienne de poser les bons gestes », a conclu le député de Berthier-Maskinongé, Yves Perron.
La quarantaine devrait être à la charge du voyageur de retour d’un voyage non essentiel ou de l’employeur si le déplacement est essentiel et lié au travail. Seules les quarantaines observées pour des déplacements humanitaires sont laissés à la charge de l’État selon les propositions du Bloc qui demande la transmission à Québec de l’autorité en matière de surveillance des quarantaines, avec pouvoir de sanction. Il y ajoute la garantie de remboursement des vols annulés pour des raisons sanitaires.
« Au moins, le gouvernement du Québec se comporte de façon responsable et envisage d’appliquer à la place du gouvernement fédéral un contrôle aux aéroports et une surveillance des quarantaines. Il a besoin qu’on lui en confie les pouvoirs de sanction », a renchéri M. Perron, inquiet pour la semaine de relâche québécoise qui s’annonce « compliquée. »
Le ministre des Affaires étrangères, Marc Garneau, a récemment menacé de se servir de la Loi sur les mesures d’urgence pour imposer des restrictions aux frontières. À la reprise des travaux parlementaires lundi, le gouvernement libéral a introduit un amendement pour interdire le paiement des prestations de maladie pour la relance économique aux personnes de retour d’un voyage non essentiel, mais il s’est heurté à quelques blocages de l’opposition. Les bloquistes ont demandé que le caractère rétroactif de cet amendement soit prolongé en 2020 alors que les conservateurs prennent plus de temps pour éplucher les propositions des libéraux.