Les élus interpellés
CONFLIT DE TRAVAIL. En grève depuis le 14 mai, les syndiqués de la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie (RGMRM) interpellent les élus de la région afin que ceux-ci prennent position dans le présent conflit de travail au nom des contribuables.
«J’interpelle les élus des villes, des MRC et des municipalités, lance Paul Lavergne, président du conseil central du Cœur du Québec – CSN. Il faut que les élus se réveillent et viennent voir ce qui se passe parce qu’il y a un grave problème. Présentement, ça coûte plus cher d’entretenir le conflit que de le régler.»
«La façon que la Régie gère le conflit coûte cher aux contribuables, poursuit-il. La Régie engage présentement 8 agents de sécurité. On est en moyenne 6 à 7 grévistes sur la ligne de piquetage chaque jour. Ça coûte 95 000$ par mois juste en salaire d’agents de sécurité pour surveiller 6 à 7 gars qui ne demandent pas mieux que de retourner travailler. Si les élus ont à cœur leurs citoyens, ils doivent comprendre ce qui se passe ici.»
De plus, la CSN sollicitera l’appui financier de ses 325 000 membres issus de tous les secteurs d’activité de toutes les régions du Québec. «Si la Régie pensait qu’en étirant inutilement le conflit elle était pour gagner parce que les gars allaient plier du genou, elle se trompait. Le mouvement CSN va mettre à contribution l’ensemble de ses syndicats pour que les gars puissent se rendre jusqu’au bout et régler le conflit honorablement. Ils ne pourront pas nous avoir à l’usure», commente M. Lavergne.
Vers un arbitrage?
De son côté, le conseil d’administration de la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie (RGMRM) réitère sa proposition de faire appel à une démarche d‘arbitrage afin de mettre fin au conflit et permettre le renouvellement de la convention collective avec ses employés.
«Les deux ans de démarches, les nombreuses séances de négociation et de conciliation, le dépôt de trois offres globales de l’employeur, une offre de règlement déposée par le conciliateur et l’arrivée d’un deuxième conciliateur au dossier ont largement démontré notre bonne foi à négocier», affirme le président de la Régie, René Goyette.