L’imprimerie Marquis bat des records d’impression
Marquis Imprimeur de Louiseville a fracassé son propre record d’impression en franchissant le cap des 2 millions de livres imprimés au cours du seul mois de septembre.
Les différentes antennes de l’entreprise impriment près de 40 millions de livres chaque année. «Les ventes de livres ont augmenté de près de 7% en Amérique du Nord et on a réussi à battre le marché, peut-être exacerbé par la pandémie», explique Serge Loubier, président des Marquis Imprimeur. Et l’entreprise pourrait encore franchir de nouveaux jalons, car l’antenne de Louiseville est aussi en voie de battre son record hebdomadaire d’impression. «L’équipe performe vraiment bien là-bas», se réjouit Serge Loubier.
On confie d’ailleurs de grands noms aux 160 employés de l’usine de Louiseville. Les 110 000 exemplaires du livre A Promised Land de Barack Obama et les 240 000 exemplaires de la biographie de Mary Trump Too Much is Never Enough ont été imprimés à Louiseville. Le bouquin de Pierre-Yves McSween Liberté 45 est aussi passé par leurs presses, tout comme celui de Michel Jean, Kukum.
«Je crois que c’est la 4e réimpression qu’on fait», précise M. Loubier. On a aussi déjà confié à Louiseville l’impression des 700 000 exemplaires en anglais de Harry Potter.
Petits et grands éditeurs lui font confiance depuis 1937. Maurice Marquis, le fondateur de l’entreprise, sillonnait alors les routes du Québec à bord de «son autobus aménagé en librairie. Les éditeurs nous connaissent bien», assure M. Loubier. Marquis Imprimeur emploie près de 500 personnes répartis dans plusieurs usines. L’entreprise se déploie non seulement à Louiseville, mais aussi à Montmagny et à Markham en Ontario. Une équipe de préimpression est de plus postée à Sherbrooke. Et les 40 employés d’Interscript de Québec offrent des services de graphisme.
«L’édition se porte plutôt bien au Québec. Je crois qu’on est sur une vague de 36 mois. On dirait que les gens lisent plus en période de pandémie. Et ça aide entre autres les libraires qui ne l’ont pas eu facile ces derniers temps.»
Marquis Imprimeur doit maintenant battre la cadence et gonfler ses effectifs. «L’embauche est un défi. On a commencé à recruter à l’étranger». Quatre citoyens de l’île Maurice sont en route pour Montmagny. De nouveaux investissements sont faits à Louiseville, rachetée des mains de Transcontinental. Une nouvelle assembleuse-colleuse a quitté la Hollande par bateau. Elle sera installée à Louiseville entre les deux fêtes. «On laisse les deux autres en place. Ça va maintenant nous prendre des pressiers, des gens à l’assemblage, des caristes et des gens sur la presse à feuille et au laminage», explique M. Loubier. «Aux États-Unis on s’est positionnés, on a fait des acquisitions. On a consolidé le marché, ça nous aide à être populaire!»
Marquis Imprimeur tente aujourd’hui de convaincre les éditeurs français de lui confier l’impression de leurs livres, au lieu de les envoyer au Québec par bateau. «On a beaucoup d’opportunités de développement aux États-Unis et au Québec. On a des employés performants à Louiseville et à Markham. Il faut continuer à investir pour se tenir au-devant de la parade», conclut Serge Loubier.