Une première expérience appréciée par la fille et la mère
ÉDUCATION. Au début de l’année scolaire, la petite Élisabeth Lambert de Maskinongé âgée de 6 ans a commencé l’année à l’école. En raison des règles plutôt complexes dans l’établissement d’éducation, sa mère Sandra Lacombe a pris la décision de retirer sa fille et de lui enseigner la 1ère année à la maison.
«On trouvait que ça devenait compliqué avec toutes les règles liées à la Covid, et on ne savait pas vers quoi on s’en allait, si les écoles allaient fermer. Ce n’est pas tant qu’on a peur de la Covid, mais c’est surtout avec tous les inconvénients qui viennent avec. Alors on a décidé de tenter l’expérience de l’école à la maison jusqu’aux Fêtes, exprime la mère Sandra Lacombe, qui a aussi un garçon de deux ans, Lévis Lambert. Finalement, ça se passe super bien et on va finir l’année scolaire comme ça! C’est tellement moins compliqué qu’on peut penser.»
La mère de deux enfants souligne qu’elle évaluera la situation au cours de la prochaine année afin de prendre la décision avec son conjoint et sa fille pour entamer une deuxième année d’enseignement à domicile.
Mme Lacombe affirme pouvoir se le permettre comme elle est coiffeuse à temps partiel à domicile. «C’est certain que c’est une éducation de base pour ma fille comme elle est en 1ère année. Et elle apprend très vite, alors ça va bien.»
Comme la plupart des familles dans la même situation, Mme Lacombe n’a plus de lien avec le Centre de service scolaire Chemin-du-Roy, mais plutôt avec le ministère de l’Éducation avec son volet enseignement à domicile. «Je me suis fait désigner une personne-ressource pour l’évaluation de ma fille, et j’ai dû réaliser un projet d’apprentissage scolaire pour informer le ministère comment j’allais fonctionner avec ma fille, quels volumes que j’utilise, l’horaire d’école… Je suis aussi membre de l’Association québécoise pour l’éducation à domicile (AQED), alors je peux facilement trouver des réponses sur le site ou en consultant une personne bénévole désignée. C’est un fonctionnement assez facile avec l’association.»
À quoi peut ressembler une journée d’école? «Chaque semaine on se choisit un sujet. Cette semaine c’était les pyramides. Chaque matin, on fait une activité par rapport au thème, que ce soit un bricolage, une vidéo, ou on regarde un livre. Et pendant la sieste de mon plus jeune de deux ans, on s’assoie à la table et on entre dans les livres et l’apprentissage se fait. Le jeudi, c’est notre plus grosse journée comme je suis en congé toute la journée, alors on clenche du nouveau matériel. Quand je travaille la semaine, Élisabeth peut avoir un congé la semaine, et on fait l’école la fin de semaine. Mais ce n’est pas long, c’est d’une à deux heures par jour pour les matières. On est déjà en avance sur le programme de l’école. On commence déjà le matériel qui sera présenté en janvier.»
La nouvelle maman à la maison indique aussi qu’elle réalise beaucoup d’activités extérieures avec ses deux enfants, comme se promener dans la forêt.
Est-ce qu’il y avait des craintes?
«J’avais peut-être un peu peur qu’Élisabeth ne veuille pas toujours apprendre de moi et que ça ne lui tente pas, mais finalement avec un horaire qui est bien établi en faisait les mêmes choses à chaque moment de la journée, les enfants développent une routine et c’est plus facile. Mais non outre que ça, je n’avais pas vraiment d’appréhension.»
Une décision familiale
Bien entendu, Mme Lacombe a discuté de la situation avec son conjoint avant de plonger dans l’aventure, mais la principale concernée a aussi eu son mot à dire. «Je lui ai présenté les avantages, et les inconvénients. Ma fille est très sociable et elle a beaucoup d’amis, alors je lui ai dit qu’elle n’allait plus voir ses amis à l’école et son professeur qu’elle adorait. Elle a reculé, j’ai laissé passer une ou deux semaines, en lui disant ensuite qu’on pouvait l’essayer jusqu’aux Fêtes, et si on n’est pas bien là-dedans elle ou moi, elle pourrait revenir à l’école. Il ne faut pas oublier qu’on a les tâches ménagères de deux enfants à travers ça. Finalement, la semaine dernière, je lui ai donné le choix de retourner ou non à l’école, et elle a décidé de continuer à la maison parce que c’est plus facile. On est beaucoup plus relax et ouvert à faire des activités.»