Webinaire avec la ministre Sonia LeBel : projet de Loi 66 et lourdeur administrative au menu
Le Regroupement des Chambres de commerce de la Mauricie (RCCM) a tenu un webinaire, le 27 novembre, en compagnie de la présidente du Conseil du Trésor et députée de Champlain, Sonia LeBel. De nombreux élus municipaux et des gens d’affaires de la région ont pris part à cette rencontre.
Il a été question du projet de Loi 66 concernant l’accélération de certains projets d’infrastructure. Trois d’entre eux, sur les 181 que contient le projet de loi, sont en Mauricie. Il s’agit de la construction d’une Maison des aînés de 96 places à Trois-Rivières, de la réfection de la route 361 entre l’autoroute 40 et la municipalité de Sainte-Geneviève-de-Batiscan et de la reconstruction du pont enjambant la rivière Batiscan sur la route 138 à Batiscan.
Le projet de loi vise l’allègement de certaines procédures administratives concernant, notamment, l’expropriation, l’environnement et l’urbanisme. Le gouvernement estime ainsi faire des gains de temps de 2 à 36 mois pour la réalisation des projets. Le tout permettant une relance économique plus rapide.
«Il y a parmi ces projets des constructions d’écoles, de routes et de maisons des aînés, indique la ministre LeBel. On choisit le domaine de la construction parce qu’on sait que les retombées économiques sont multisectorielles. On a choisi d’accélérer certains projets, mais les autres ne sont pas abandonnés.»
«On veut alléger des procédures administratives pour que, idéalement, les premières pelletées de terre se fassent d’ici deux ans ou dans un maximum de cinq ans, ajoute cette dernière. On parle d’allègement, entre autres, au niveau du ministère de l’Environnement. On propose de prendre des chemins différents en fonction des risques environnementaux. Par exemple, présentement, le chemin administratif est le même pour remplacer un ponceau que pour changer un pont, alors que l’envergure du projet est largement différente.»
Mme LeBel précise s’être assurée qu’un équilibre soit maintenu entre l’accélération des projets et l’intégrité, la rigueur et la protection de l’environnement. «C’est ma signature, dit-elle. Il est important pour moi qu’il y ait un œil extérieur qui veille à ce que tout soit bien fait pour éviter toute collusion.»
Des élus à bout de souffle
Par ailleurs, la rencontre a également été l’occasion pour les élus de faire part de leurs irritants face à la lourdeur administrative lorsque vient le temps de mettre sur pied des projets. À cela, la ministre a répondu que son équipe travaille sur le dossier.
«On en a parlé cette semaine au caucus, affirme-t-elle. Avec la pandémie, on a perdu huit mois, mais on a reparti la machine. Ça demeure une priorité pour notre gouvernement d’avoir une administration plus efficace. C’est dans notre ADN. On veut qu’il y ait un effet sur le terrain à la fin du mandat.»
Mentionnons en terminant que ce sont quelque 50 personnes qui ont pris part à ce premier rendez-vous virtuel organisé par le Regroupement des Chambres de Commerce de la Mauricie.