Saint-Édouard-de-Maskinongé abandonne son projet de dôme
INFRASTRUCTURE. La Municipalité de Saint-Édouard-de-Maskinongé n’ira finalement pas de l’avant avec l’idée de couvrir sa patinoire pour en faire un espace multifonctionnel accessible à l’année, beau temps, mauvais temps.
Le désistement de partenaires financiers intéressés à participer au projet force le conseil municipal à revoir sa position. «Notre dossier était bien avancé et il ne restait plus qu’à faire signer le contrat auprès des 18 entreprises qui voulaient nous soutenir en échange de visibilité. Par contre, la pandémie est venue tout changer. Des entreprises ont décidé de se retirer et il n’en reste plus que quatre, ce qui est insuffisant pour nous permettre de réaliser le projet», explique le maire, Réal Normandin.
Saint-Édouard-de-Maskinongé avait obtenu, il y a deux ans, une aide financière de 194 541,84$ du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport pour l’installation de cette nouvelle structure au cœur du village. La municipalité vient d’y renoncer. La subvention était valide jusqu’en juillet dernier. «Elle couvrait environ 50% du coût du projet. Sans la participation du gouvernement et des commanditaires, c’était impossible de réaliser le projet. Il n’était pas question que la municipalité absorbe cette charge financière. Nos citoyens avaient déjà été informés de ça», précise M. Normandin.
Selon le maire, ce projet de l’ordre de 389 000$ aurait été bénéfique pour la communauté édouardienne. «C’était un plus pour Saint-Édouard. Ça fait longtemps qu’on voulait avoir un beau lieu de rassemblement. On ne voulait plus dépendre de la température pour nos activités et ça aurait servi à tout le monde», confie-t-il.
La Municipalité de Saint-Édouard-de-Maskinongé a procédé à la réfection de sa patinoire, l’an dernier. Les travaux ont notamment permis l’installation de nouvelles bandes, l’asphaltage de la surface et la pose d’une dalle autour de la patinoire pour accueillir l’infrastructure.
Malgré l’opposition de certains citoyens, Réal Normandin avait quand même l’intention de mener à terme son projet. «Il y avait des personnes réfractaires, mais la population en général était favorable. Tout était en place. Les démarches avaient été faites, le terrain était prêt et il manquait juste le dôme. Le dénouement n’est pas celui qu’on espérait. Maintenant, on passe à autre chose et on est ouvert à d’autres projets pour faire avancer notre municipalité», répond le maire.
Des séances publiques enregistrées
Par ailleurs, suite à l’assemblée houleuse de mars dernier, le conseil municipal a révisé le fonctionnement des rencontres publiques mensuelles. Dorénavant, des micros seront utilisés par les participants afin de permettre une meilleure compréhension auditive des interventions. Ces rencontres seront enregistrées sur support numérique et les enregistrements pourraient être utilisés à des fins juridiques. De plus, deux caméras vidéo seront également installées dès septembre dans la salle du conseil. «On veut éviter les dérapages et c’est beaucoup moins dispendieux que d’engager une firme de sécurité pour maintenir l’ordre dans la salle. En même temps, ça nous permet d’avoir des informations fidèles sur ce qui s’est réellement passé lors de ces rencontres et nous aurons des preuves à l’appui», informe M. Normandin.